Mesdames, Messieurs,
Si je ne peux que me réjouir d'une augmentation du RIS qui viendra (bien timidement, ceci dit) à juste titre aider quelque peu les bénéficiaires du Revenu d'Intégration et de l'Aide Sociale, je me dois à nouveau, et sans plaisir, de redire encore et toujours que si cette mesure - comme tant d'autres - n'est pas un anneau d'une chaîne plus vaste qui prend en compte la GLOBALITE du problème, nous ne faisons qu'aggraver la situation.
En effet, comme tout observateur un tant soit peu informé le sait, le Revenu d'Intégration est d'une part un droit pour toute personne étant dans les conditions pour le recevoir, et il est d'autre part une mission fédérale déléguée aux communes, via leur CPAS.
Mais au début était la faute... En effet, obligés de donner cette aide (et c'est heureux) les CPAS ne sont remboursés qu'en partie des sommes qu'ils DOIVENT débourser. Selon sa taille et le nombre de dossier traités, le CPAS se verra rembourser entre 50 et 35% de ces sommes... Multiplié par le nombre total de revenus d'intégration à attribuer et par le nombre de mois concernés, cette différence devient un gouffre...
C'est alors que l'on accusera les CPAS de gestion approximative. Dans le cas qui nous occupe, ces 2% peuvent sembler dérisoires dans un budget de CPAS, mais ils viennent agrandir le caillou dans la chaussure.
Quand pourrons-nous donc espérer que nos dirigeants prennent, enfin, le problème à bras le corps, et non en ne considérant que des morceaux de celui-ci ? Il y va de la santé de nos communes et de leurs personnels; et au delà de celle des plus démunis de nos citoyens... et de leurs enfants.
Claude EMONTS
Président de la Fédération des CPAS de Wallonie.
* Réaction au communiqué de presse de Mme Maggie DE BLOCK : Par Sarah Delafortrie, Christophe Springael Publié le 18/07/2013 Appartient au Conseil des ministres du 19 juillet 2013 Sur proposition de la secrétaire d'Etat à l'Intégration sociale et à la Lutte contre la pauvreté Maggie De Block, le Conseil des ministres a approuvé un projet d'arrêté royal qui vise à majorer de 2 % les montants de base du revenu d'intégration à partir du 1er septembre 2013. Le projet exécute la loi du 23 décembre 2005 relative au pacte de solidarité entre les générations et met en oeuvre l'avis des partenaires sociaux quant à la liaison au bien-être des allocations d'assistance sociale 2013-2014. Le projet est transmis pour avis au Conseil d'Etat Projet d'arrêté royal modifiant l'arrêté royal du 3 septembre 2004 visant l'augmentation des montants du revenu d'intégration