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Au quotidien, je vous ferai part de mes réactions, de mes actualités, de mes photos, ...
A force de trop parler de crise, d'équilibre budgétaire et d'économies, on risque d'oublier les valeurs qui sous-tendent, tant nos ayants droits, que nos travailleurs ou nos décideurs politiques. Bref ne met-on pas en péril tout notre modèle de société? Mais c'est peut-être le but de certains.

lundi 26 mai 2014

Au lendemain des élections fédérale, régionales et européenne, je me réjouis que le PS demeure, avec le SPa la première famille politique du pays et reste le premier parti dans les Régions Wallonne et de Bruxelloise.

Nous avions, je pense, besoin de ce poids électoral pour assurer la stabilité de la Belgique, d'autant plus face à la nouvelle montée de la NVA. 

J'émets le souhait d'une formation rapide des Gouvernements fédéral et wallon et que leur composition soit la plus "à gauche" possible.

J'adresse un clin d’œil  tout particulier à mon collègue Eric MASSIN qui fera, je n'en doute pas, entendre la voix des CPAS et des grandes villes wallonnes dans l’hémicycle de la Chambre des représentants. Je me permets à ce propos d'espérer que le groupe PS aura à coeur de défendre les CPAS, tant du point de vue institutionnel, que du par rapport aux grandes difficultés qu'ils vont affronter.  Je fais bien entendu le même voeu envers nos camardes du Parlement Wallon.



Enfin, je terminerai avec une pensée sympathique pour les 75% d'électeurs français qui n'ont pas voté pour le Front national mais aussi une pensée moins sympathique pour les 56,5% d'abstentionnistes qui ont rendu ce triste tableau possible, réflexion q'il est d'ailleurs tout à fait indiqué de faire également en Belgique, singulièrement pour tout ceux qui veulent que ce pays continue à exister.

jeudi 15 mai 2014

Les transferts de charge ONEM-CPAS en Wallonie - Perspectives 2015

Ce jeudi, j'ai présidé la conférence de presse de la Fédération des CPAS de Wallonie durant laquelle Ricardo CHERENTI, Conseiller en Insertion socioprofessionnelle, a présenté les statistiques 2013 et les perspectives pour 2015 concernant les transferts de charge en matière d'exclusions du chômage.




Bilan 2013

Autant dire que le nombre de sanctions a encore augmenté en 2013, passant de 5483 en 2012 à 6437 en 2013 (54% de ces sanctions étant par ailleurs définitives). Le coût pour les CPAS wallons s'élevait donc à près de 54 millions d'euros en 2013.

L'étude de R. Cherenti démontre aussi que 21% de cohabitants sont concernés. Ce qui tend à démontrer que ceux-ci aussi arriveront dans les CPAS, contrairement à ce qui a pu être dit antérieurement, notamment par l'ONEM.

Perspectives 2015

La Fédération estime que les sanctions habituelles coûteront au CPAS wallons 55 millions d'euros. Ce montant tient compte à la fois de l'augmentation du nombre d'exclusions mais aussi de l'augmentation de 5% des taux de remboursement du fédéral.

Le processus de dégressivité des allocations de chômage, quant à lui, coûtera près de 14 millions d'euros en aides sociales complémentaires (médiation de dettes, énergie, logement, santé,...) et en personnel pour gérer ces demandes.

Je vous épargne le détail des calculs relatifs aux estimations réalisées par notre Fédération (vous les trouverez en détail dans le rapport : http://www.uvcw.be/no_index/cpas/Exclusion-chomage-etude-2014.pdf) mais je vous fais part de son estimation du surcoût en 2015 pour les CPAS de Wallonie : 96 millions d'euros!!!

Aussi, plus que jamais, les CPAS wallons demandent que le Gouvernement respecte ses engagements et assume l'entièreté des charges, y compris les charges du passé.

Claude EMONTS


Articles de presse :
l'Avenir.net,
RTBF.be,
LeSoir.be,
DHnet.be,
Metro FR du 16/05/14, p.5,
L'Echo, 16/05/14, p.6,
La Libre, 16/05/14, p.11.

lundi 5 mai 2014

Rigueur budgétaire européenne: "le CPAS est en dernière ligne" - La Libre - 04/05/14

Les mesures de rigueur prônées au niveau européen ont un impact sur les communes, et donc, sur les CPAS.


Sis place Saint-Jacques, au cœur de Liège, le siège du Centre public d’aide sociale (CPAS), n’est pas précisément un joyau architectural. Avec sa structure en béton gris sali, l’endroit est de ceux dont on ne pousse la porte que si l’on y travaille ou qu’on est contraint par les circonstances de la vie à faire appel aux services du CPAS. En ce lendemain de 1er mai, on ne se bouscule pas au rez-de-chaussée. “C’est calme, aujourd’hui", constate Jean-Luc Lemaire, à l’accueil de l’urgence sociale, où convergent ceux “qui sont au bout du bout” et réclament une intervention immédiate : pour trouver un hébergement, une aide alimentaire, des soins, etc.
L’affluence est autre les jours d’attribution du revenu d’intégration (RI), dont bénéficient 9 à 10 000 personnes, sur le territoire de la commune de Liège. A la différence d’un pays comme la France, où le revenu de solidarité active est directement versé par l’Etat, le revenu d’intégration est, en Belgique, à charge des CPAS. Dont les dépenses de transferts s’étendent, outre, au RI, "aux aides sociales, à l’aide aux étrangers, à des cautions de loyers, au paiement des agents articles 60…" (emplois subventionnés par les CPAS), détaille Jean-François Huart, directeur financier du CPAS de Liège, "soit environ 72 % du budget annuel de 150 millions d’euros". Geoffrey François, du cabinet du président du CPAS de Liège, Claude Emonts, complète : "Ces dépenses sont balisées par des lois fédérales, sur lesquelles nous n’avons pas de contrôle. Donc, c’est très compliqué d’avoir une politique liée à leur réduction. Nos dépenses de personnel sont de l’ordre de 22 %. C’est déjà insuffisant pour aller assez loin dans l’accompagnement social".
La réinsertion, nécessité absolue
Dans le cadre de l’effort budgétaire belge prescrit par l’Union européenne (lire ci-contre), la Région wallonne, pouvoir de tutelle, a publié une circulaire mi-2013 qui précise la façon dont les communes (dont dépendent les CPAS) doivent y contribuer, notamment, en présentant des budgets à l’équilibre pour l’exercice propre, à la date du 1er octobre, de sorte que les chiffres belges soient transmis à temps aux instances européennes. "Il ne faut pas tout mettre sur le compte de l’Europe : nous ne découvrons pas les effets de la rigueur, parce que la commune de Liège est déjà sous plan de gestion", précise Jean-François Huart. Qui ajoute néanmoins que l’exercice de rigueur aura, entre autres, des effets non désirés sur la gestion des ressources humaines. Et ce au moment où "on constate une augmentation de la pauvreté, du nombre de bénéficiaires du revenu d’intégration, mais aussi des demandes d’aide sociale… ", soupire Geoffrey François. "Dans le même temps, le fédéral fait glisser des compétences au niveau local pour atteindre l’objectif budgétaire. En 2012, l’augmentation de la charge vers les CPAS était de l’ordre de 53 millions, qui ne sont pas compensés par l’aide de compensation de 8 millions venant du fédéral", peste Geoffrey François. Et de citer, les effets de la réforme du système d’allocations de chômage. "Nous pouvons nous attendre à accueillir début janvier au CPAS entre 600 et 1000 personnes exclues du chômage", ajoute M. François.
A terme, les CPAS seront peut-être contraints "de s’en tenir à leurs missions légales d’aide sociale", prévient Jean-François Huart. Geoffrey François met cependant l’accent sur l’absolue nécessité, pour les CPAS, de continuer à mener des programmes de réinsertion socioprofessionnelle, assuré notamment par le service Reinser. "C’est par ce biais-là qu’on peut sortir les gens du RI et participer au développement économique de la commune", insiste-t-il. L’Europe, ajoute-t-il, n’est pas qu’un Père Fouettard social : "Le Fonds social européen contribue à hauteur de 1,2 million d’euros au financement de programme de préformation dans des filières en bureautique, accueil, propreté… dans lequel nos bénéficiaires pourront s’insérer. On sort à peu près 800 personnes par an en article 60. On parfois l’impression d’écoper une barque avec une cuiller, mais c’est indispensable".