Bienvenue sur mon blog !

Au quotidien, je vous ferai part de mes réactions, de mes actualités, de mes photos, ...
A force de trop parler de crise, d'équilibre budgétaire et d'économies, on risque d'oublier les valeurs qui sous-tendent, tant nos ayants droits, que nos travailleurs ou nos décideurs politiques. Bref ne met-on pas en péril tout notre modèle de société? Mais c'est peut-être le but de certains.

mardi 22 mai 2012

Mendier ne rime pas toujours avec dignité

Le 11 mai dernier, la Ligue des Droits de l'Homme publiait un communiqué de presse décriant une nouvelle mesure prise par l'autorité communale face à la mendicité multi-récidiviste (voir http://www.liguedh.be/espace-presse/123-communiques-de-presse-2012/1469-mendier--lenfer-du-decor).

J'ai souhaité répondre à la LDH car j'ai trouvé que les propos de ses responsables tendait à faire croire que Liège ne se soucie pas de ses "petits".

Voici ma réponse.

Claude.

______

Monsieur,

Permettez-moi de réagir à votre communiqué de presse du 11 mai dernier intitulé « Mendier : l’enfer du décor ».

Si, tout comme vous, je suis un ardent défenseur de la nécessité, que dis-je de l’obligation, d’œuvrer au quotidien à rendre notre société plus solidaire, je souhaiterais en effet quelque peu nuancer vos propos sur votre lien rapide entre mendicité et précarité.

Tous les gens dans la précarité ne mendient pas. Et tous les mendiants ne sont pas sans revenus.

Ce phénomène est bien plus complexe.

Il me faut vous faire entendre que la mesure prise par la Ville concerne des personnes pour lesquelles mendier n’est plus synonyme de dignité, d'une part, de celle qui sont en infraction avec le règlement communal pour la troisème fois d'autre part.

La mesure qui sera prise par la Police de Liège ne s’appliquera ni aux mendiants qui respectent le plan de rotation par quartiers inscrit dans le Règlement communal ni aux mendiants occasionnels qui ne connaîtraient pas encore ledit règlement.

La mesure prévoit une progression dans la sanction.

En effet, la première fois qu’un individu sera pris en défaut, il lui sera rappelé le passage du Règlement communal concerné et demandé de ne pas réitérer ce type d’infraction.

Après une récidive, il sera conduit (comme c’est déjà le cas) vers le service de l’Urgence sociale du CPAS de Liège pour que nous puissions nous assurer qu’il a bien fait valoir ses droits à l’intégration sociale.

La mesure plus coercitive de mise en cachot (ne pouvant pas dépasser 12 heures) concernera donc les des personnes qui auront récidivé au minimum deux fois.

Nous devons malheureusement observer que, sur notre territoire communal, une trentaine d’individus (estimation de la Police de Liège) se sont installés dans une dynamique de transgression chronique de l’ordre public.

Nos travailleurs sociaux de terrain les connaissent tous. Il leur a été maintes et maintes fois proposé des aides ou des soutiens pour leur permettre de s’insérer dignement. Mais ceux-ci ne se montrent pas compliants, ils ne souhaitent pas entrer dans un processus d’insertion ou dans une dynamique de prise en charge médicale.

Notre analyse nous mène à penser que la majorité d’entre eux souffrent de pathologies mentales. Selon le diagnostic des pathologies mentales (DSM), les assuétudes constituent déjà des pathologies mentales. Les 30 personnes que j’ai évoquées plus haut souffrent, entre autres, d’assuétudes diverses.

Depuis l’abrogation de la Loi contre le vagabondage et la mendicité en 1993, le mendiant et le vagabond sont vus, non plus comme des délinquants, mais comme des personnes dans le besoin que le service public doit contribuer à aider. En tant que progressiste, je ne peux que me réjouir, comme vous, de cette avancée humaine.

Toutefois, après près de 20 ans de pratique, l’abrogation de cette Loi montre certaines limites par rapport à quelques cas individuels particulièrement compliqués.

Il n’est plus possible à l’autorité locale d’éloigner les personnes qui perturbent l’ordre public de manière répétée.

Pouvons-nous encore parler de dignité dans la mendicité lorsque l’on sait que la plupart de ces multi-récidivistes bénéficient de revenus et mendient pour se procurer leur ration quotidienne de stupéfiants ?

Nous ne parlons plus ici de dignité mais de responsabilité publique dans la prise en charge de la quiétude collective et de questionnement quant à l’extrême rigidité de la Loi de protection des personnes souffrant de maladie mentale.

Lorsqu’une personne n’a plus un comportement digne ni pour son corps, ni pour son entourage, ni pour la société qui l’entoure…

… lorsqu’il lui a été proposé à de multiples reprises des possibilités d’accrocher le train de différentes manières (RIS, logement, soins de santé,…) et qu’aucune de ces propositions n’a fait mouche…

… n’est-il pas au minimum de notre devoir de tenter quelque chose pour la convaincre de faire une pause afin d’évaluer avec elle si elle n’a pas réellement besoin d’une prise en charge médicale dans un premier temps, et sociale dans un second ?

Le Bourgmestre, autant que le Collège, la police liégeoise ou moi-même et le Conseil de l'Action Sociale allons mettre en place une réflexion avec les centres hospitaliers psychiatriques et les acteurs de la prise en charge psychiatrique sur le milieu de vie pour étudier cette question.

Nous ne manquerons pas d’informer les liégeoises et les liégeois sur les avancées de cette réflexion.

En guise de conclusion, je vous dirai: la gouvernance locale nécessite la prise en compte des intérêts, souvent divergents, de nombreux citoyens. Nous sommes avant tout partisans de la mise en place d’actions préventives et sociales d’insertion des personnes en difficulté. Il suffit de voir le nombre et la qualité des actions développées sur Liège pour s’en convaincre. Et ces initiatives fonctionnent. Sur les 9.000 personnes aidées par le CPAS (en dossiers actifs, toutes aides confondues), nous ne parlons ici que d'environ 30 individus concernés par leur caractère multi-récidiviste ! Mais, quand nos actions préventives et sociales ne permettent plus de faire face à des situations humaines à ce point désagrégées, il faut adopter un point de vue responsable et chercher à agir autrement, dans l’intérêt de la personne (même si elle n’est plus en mesure de s’en rendre compte), et de celui de la collectivité.

Merci à vous pour votre vigilance citoyenne ainsi que pour la prise en considération de ma réponse.

Bien à vous,
Claude EMONTS

lundi 14 mai 2012

Dégressivité des allocations de chômage : communalisation de la pauvreté et création d’une sous-catégorie de sous-emplois ?

Bien que l’on puisse comprendre la volonté du gouvernement à vouloir baisser le chômage, il faut s’attaquer au problème, pas à la conséquence.  Aux causes, non aux statistiques…

On est tous d’accord avec le fait qu’il faut créer un différentiel plus grand entre revenu de remplacement et revenu du travail. Mais ce n’est pas en diminuant l’allocation de chômage que l’on doit y parvenir mais, au contraire, en augmentant le niveau de salaire minimum.  C’est la Fédération des CPAS qui, en premier et il y a longtemps déjà, a dénoncé ce mécanisme. Sans grand effet, ceci dit.
Or quel est le discours à la mode dans de nombreux cercles ? Le chômage est trop élevé, diminuons donc les allocations et le problème se résoudra seul… Car s’il y a de nombreux emplois non pourvus et trop peu de candidats, c’est donc que les chômeurs ne veulent pas travailler, cqfd.
Outre qu’il est peu évident qu’une personne disposant par exemple du certificat d’étude secondaires inférieures puisse occuper un poste d’informaticien, il convient aussi de parler du niveau des salaires… Et le bruit des cercles informés de répercuter « Nous coûtons trop cher par rapport à nos voisins : pitié pour notre compétitivité »…
Or que gagnent donc les « gros salaires » de ces travailleurs si chers ?  1100 euros ?  1200 ? 1300 quand ils ont de la chance…
Bien entendu, si l’on se réfère aux « emplois chômeurs » à 1 euro l’heure de certains programmes d’emploi chez des voisins, c’est cher, il faut l’avouer…
Mais faut-il craindre qu’il s’agisse là d’un objectif non avoué ?  Et qu’à côté des PTP, SINE, art.  60 ou 61, ces dispositifs à bas coût pour l’employeur et fondamentalement temporaires, soit relancé le thème du bénévolat (pas celui de la solidarité, celui qui prend la place de l’emploi rémunéré), ou que l’on plaide pour des mesures telles que celles qu’a connues l’Allemagne, si souvent citée en exemple

En tant que président de CPAS, je suis souvent interrogé sur les conséquences des fameuses mesures de dégressivité des allocations de chômage sur nos finances locales…
Et je réponds toujours, qu’inversement à ce que certains croient, les conséquences seront faibles… au début…
Pourquoi ?  Parce que simplement et très vite, ce seront les femmes co-habitantes qui seront les premières victimes de ces mesures… En effet, elles seront exclues en premier lieu et leur conjoint bénéficiant par exemple d’un plantureux salaire de 1.300 euros par mois, elles n’auront pas droit au revenu d’intégration car le couple dépassera le plafond admissible…
Certes, nous verrons le couple demander des aides complémentaires (énergie, soins de santé…), mais ils n’apparaîtront pas dans les statistiques du Revenu d’intégration… sauf dans celles des services de médiation de dette…
Et les autres, me direz-vous ? Ils viendront ensuite sans bruit, les femmes seules avec enfant, suivies des jeunes sans diplôme, puis des travailleurs des secteurs en déclin et ainsi de suite…
Ensuite les CPAS continueront à courber l’échine sous les tâches toujours plus lourdes et le mépris, voire les insultes de certains (voir à ce propos les forums de discussion sur les sites internet des médias), pendant que, petit à petit, les chômeurs seront exclus ou sanctionnés et les communes paieront ce que l’Etat épargnera…

Et enfin, on pourra dans l’allégresse vanter la baisse du chômage…



Petite explication chiffrée :

A partir du 1er juillet 2012, la dégressivité du chômage sera renforcée. Les montants minimum, atteints à partir de la 3ème année de chômage vont diminuer alors que les allocations seront plus élevées dans les premiers mois.

Avec la réforme, les niveaux planchers du montant de l’allocation de chômage seront :
-         de  483,86 € pour un cohabitant (pas de diminution par rapport à la situation actuelle),
-         de 916,24 €, pour un isolé, soit une diminution de 194,74 €  ( - 17%), et
-         de 1090,7 € pour un chef de ménage, soit une diminution de 148,2 €  (- 11%).

Répercussions sur le CPAS

La dégressivité du chômage risque d’avoir des répercussions importantes sur les CPAS. Heureusement (pour l’instant ?), le niveau le plus bas des allocations de chômage restera supérieur au montant du revenu d’intégration sociale : 
-         un isolé au chômage recevra 130, 63 € de plus qu’un bénéficiaire du revenu d’intégration sociale ,
-         un chef de famille au chômage recevra 130,63 € de plus qu’un bénéficiaire du revenu d’intégration sociale ,
-         un cohabitant au chômage recevra 39,88 € de moins qu’un bénéficiaire du revenu d’intégration sociale.

En principe, donc, le régime d’assurance-chômage restera du ressort fédéral et sera réformé pour encourager la remise au travail, tout en veillant à éviter un basculement des charges vers les CPAS. 
Mais la diminution du niveau des allocations de chômage, on l’a vu avoisine dangereusement  le montant du revenu d’intégration sociale. Et si les chômeurs perdent de 148 €  à 198 € par mois pour un revenu qui est déjà bas, les demandes d’aides complémentaires pour le logement,  le chauffage, les frais scolaires ou le complément alimentaire (pour ne citer que ceux-là), risquent d’augmenter considérablement. Il risque donc d’y avoir un report indirect des charges vers les CPAS.

La Fédération des CPAS de Wallonie estime déjà que 30 à 40% des bénéficiaires du revenu d’intégration sociale bénéficient d’aides sociales complémentaires. 
Etant donné qu’on annonce 15 à 20.000 chômeurs concernés par la mesure, cela signifie qu’on peut s’attendre à terme à avoir entre 5000 et 8000 bénéficiaires d’aides sociales complémentaires en plus dans les CPAS. 

Il est clair que cette mesure aura des conséquences sur le travail et les finances des CPAS et ce, d’autant plus lorsque la situation économique de la sous-région est difficile. Rappelons que les pouvoirs locaux doivent, selon le type d’aide sociale octroyé, décaisser sur fonds propres de 35 à 50 % des sommes allouées aux personnes concernées.

Il faut se souvenir que les CPAS subissent déjà les conséquences du plan d’accompagnement des chômeurs, mis en place il y a plusieurs années par l’Etat fédéral. Des chômeurs exclus de l’ONEM, peu scolarisés (1/3 d’entre-eux sont en-dessous du niveau secondaire inférieur) viennent grossir les rangs des personnes aidées par les CPAS.

 En 2011, les CPAS avaient reçu 14.200 chômeurs exclus de l’ONEM, dont 5255 rien que sur le mois d’octobre 2011.

De la même manière que pour les exclusions-chômage,  plus la commune aura un taux de chômage important, plus les conséquences  de la dégressivité du chômage sur les finances communales risqueront d’être lourdes.
A quand des statistiques de chômage mises en regard avec le taux de bénéficiaires du revenu d’Intégration et de l’Aide Sociale ? ? ?


La dégressivité du chômage : une fausse bonne idée !

 Le seuil de pauvreté en Belgique, pour un isolé est de 973 €/mois.  Que ce soit au chômage ou revenu d’intégration sociale,  on est déjà en dessous.

Perdre 11 à 18% d’un revenu qui est déjà bas ne passera pas inaperçu dans les budgets des ménages concernés, qui n’arriveront plus à joindre les deux bouts sans faire appel à des aides complémentaires (alimentaires, médiation de dettes,…).

Les femmes sans emploi avec enfants à charge risquent d’être fortement touchées par la mesure. Perdre 148 €/mois, quand on a des enfants, c’est exorbitant ! Pour ce type de personnes, les difficultés de trouver un travail vu les contraintes familiales ne peuvent être niées.  

Il ne faut pas nier non plus le coût de l’emploi : trouver un travail coûte énormément aux chercheurs d’emploi, que ce soit en temps, en mobilisation ou en argent (déplacements, courriers,…). Réduire les allocations, c’est réduire les ressources des demandeurs d’emploi et favoriser leur exclusion sociale.

Les emplois à temps partiel ou en intérim seront plus vite acceptés par les demandeurs d’emploi, ce qui peut être considéré comme une bonne chose mais qui pourrait entraîner une multiplication de la demande de contrats précaires de la part des travailleurs afin d’échapper à la mesure et une précarisation globale de l’emploi.

Claude EMONTS
Président du CPAS de Liège.

mercredi 2 mai 2012

Colère

Colère

(1er mai 2012)


Je lis ce matin dans la presse, avec consternation, une ènième attaque d’un homme politique contre ce qu’il appelle, ainsi qu’une bonne partie des droites, « l’assistanat ».
Président de la Fédération des CPAS de Wallonie et du CPAS de Liège, je suis bien placé pour comprendre de quoi il parle.
Je n’ai pas l’honneur de connaître personnellement Charles MICHEL et j’ignore s’il fait partie de ces dirigeants qui croient que chaque habitant de ce plat pays vit dans une maison avec piscine et possède des chevaux pour les promenades du week-end.
Mais ce que je sais, c’est que ses paroles sont graves et blessantes, car elles démontrent, au mieux, une non connaissance de la réalité et je n’ose imaginer le pire, soit qu’il s’agisse du mépris de celle-ci.
Vivant dans une région où le taux de chômage est élevé et où l’aide sociale atteint hélas des chiffres imposants, je me demande si Monsieur MICHEL est déjà venu voir dans un CPAS tel que le nôtre de quoi il retourne…
Car que verrait-il ce brave président ?  Des cohortes de maudits se pressant aux guichets pour recevoir une aide, fut-elle si petite qu’elle suffirait à peine pour un repas du dimanche de certaines familles…  Une aide médicale, un logement, un conseil et parfois simplement un espoir…
Il y verrait des travailleurs affairés à trouver des solutions avec des bouts de ficelles parfois, dans un contexte financier lui toujours plus difficile.  Il y verrait des deux côtés du miroir le même désenchantement devant des solutions inexistantes ou si difficiles à trouver qu’elles ressemblent bien souvent à la pierre philosophale.
Ah qu’il est facile de parler d’ « assistanat » depuis son fauteuil de cuir et son bureau feutré, quand on n’a pas vu tous ces gens se presser, les larmes aux yeux parfois, pour quémander qui un emploi,  qui un logement introuvable ou trop cher,  qui une aide médicale ou sociale, qui une régularisation...
Qu’il est simple de dénoncer quand on n’a pas vu au quotidien les ravages de la santé mentale non prise en charge… Qu’il est facile de dénoncer « l’assistanat », quand ce n’est pas le clientélisme politique de ceux qui s’occupent au quotidien de la misère… nous les socialistes, entres autres, bien entendu
Quelle honte de ne pas mettre en rapport avec cette critique les licenciements abusifs et les salaires au ras du sol, trop élevés dit le même si souvent, quand il repose le « Financial Times »…
Oh qu’il est simple d’avoir un œil sur le Bel 20 et l’autre sur les sondages en ignorant les cris de ceux qui ne trouvent pas ce qu’ils cherchent…
Mais est-ce à dire que mon discours induit qu’il n’y a pas parmi ceux qui bénéficient de l’aide de la collectivité des tricheurs, des profiteurs qui se vautrent dans l’aide sociale ou profitent des failles pour travailler « au noir » ?
Bien sûr que non ! Certes, il y a des tricheurs et des profiteurs même s’ils sont loin de former la majorité des « bénéficiaires » de l’aide sociale.  Comme il y a des tricheurs qui fraudent le fisc ou qui planquent leur pognon à ‘étranger.  Et dans les deux cas, il faut combattre ces déviances sans arrière-pensée et les sanctionner à la hauteur de la faute, car celle-ci met en péril la qualité de notre système social via les politiques proposées par ceux qui comme vous le remettent en cause !
Mais cela ne vous autorise pas Monsieur Michel, ni vos pairs, à mépriser toute cette misère que nous voyons s’étaler sous nos yeux.  Nous souhaiterions que vous nous disiez où sont les emplois que peuvent occuper tous ceux qui, après parfois des années d’attente, reçoivent la chance d’un contrat d’insertion via leur CPAS, lorsque ce contrat terminé, ils se tournent vers nous pour continuer à nourrir leur cerveau d’espoir et leur famille de moyens…
Mais où sont donc ces plans de réinsertion, Monsieur Michel, de quels budgets parlez-vous donc pour améliorer la situation sur le plan de l’emploi introuvable ? Quelles mesures suggérez-vous pour faire en sorte que ces affreux « assitanciels » que sont les travailleurs du social puissent véritablement intégrer ?
Qui, au demeurant a d’abord dénoncé les pièges à l’emploi ? 
Nous, Monsieur Michel, nous les CPAS souteneurs d’assistanat ! ! !
Et nous les avons dénoncés parce qu’ils nous empêchent de mener à bien la digne mission d’être non seulement le dernier filet de protection dont nous pouvons nous enorgueillir, mais d’être enfin, le trampoline vers la dignité.
J’ai une immense colère en moi aussi, mais pas celle de la droite extrême que vos propos ravissent, mais la colère des pauvres, des sans grades qui voudraient tellement participer à vos belles fins de mois et la colère de tous ces travailleurs du social ou du médical qui mesurent à quel point vos propos sont injustes, réducteurs, mais aussi menaçants…


Claude EMONTS.