Bienvenue sur mon blog !

Au quotidien, je vous ferai part de mes réactions, de mes actualités, de mes photos, ...
A force de trop parler de crise, d'équilibre budgétaire et d'économies, on risque d'oublier les valeurs qui sous-tendent, tant nos ayants droits, que nos travailleurs ou nos décideurs politiques. Bref ne met-on pas en péril tout notre modèle de société? Mais c'est peut-être le but de certains.

mardi 26 juin 2012

Remise de diplômes aux stagiaires de Reinser Wandre - 21 juin 2012

Comme chaque année, Réinser Wandre mettait en évidence les compétences dont ses stagiaires ont fait état au cours de l'année écoulée. C'est un moment toujours touchant et souvent drôle.




Youngs for Youngs - Groupe des jeunes de l'Antenne jeunes - Vol Au-dessus - 21 juin 2012

J'ai été particulièrement touché et impressionné par le travail réalisé par ce groupe de jeunes volontaires réunis grâce au travail de l'équipe de notre Antenne jeunes.






Journée de l'enfant africain - Espace Georges Truffaut - Droixhe - 16 juin 2012

Une première édition qui encouragera nos amis à remettre le couvert en 2013, en tout cas, je l'espère!



mardi 19 juin 2012

Mon dentiste aussi parlait de dévitalisation

Le 18/06/12, lesoir.be publiait une carte blanche de Corentin DE SALLE : http://www.lesoir.be/debats/cartes_blanches/2012-06-18/une-population-devitalisee-922133.php )
Corentin de Salle

Voici ma réponse :

Mon dentiste disait qu’il y a des dents dévitalisées… Soit sans vie.  Exprimé autrement, mortes, quoi.  Qui n’ont plus que l’apparence de la vie… C’est à ce fait, hautement incontestable, que m’a fait penser une tribune récemment publiée dans vos colonnes.
Le brillant analyste à la base de ce qui peut s’appeler un pamphlet, semble n’avoir pas remarqué la dérégulation du marché du travail qui casse, voire broie, nombre de travailleurs et à travers eux leur famille, leurs enfants.  Logique puisque sous la plume du philosophe (Philippin ?) se trouve un farouche partisan de l’aveugle main du marché.
Aveugle n’est pas que la main puisque à en lire notre analyste, il n’y aurait aucun rapport entre la détresse que vivent beaucoup de nos citoyens brossés par sa plume légère, et les conditions de vie qu’impose notre société si policée. De même, il a constaté que  la consommation de psychotropes avait un rapport évident et systémique avec la taux d’imposition (ciel ma feuille d’impôt, vite un calmant !...), mais bien évidemment aucun avec le rythme de vie, les conditions de travail, les salaires à peine suffisants pour boucler les fins de mois, voire pour survivre chez certains.  Aucun rapport non plus, cela crève les yeux, avec l’intense propagande publicitaire qui fait consommer jusqu’à la déroute ces pauvres idiots sans volonté.  On s’en étrangle de rire à moins que ce ne soit d’indignation…
Mais pour en revenir à la dévitalisation et sans aller jusqu’au cerveau, je pense que c’est notablement la sensibilité et la connaissance de la souffrance de l’autre qui est dévitalisée chez certains.  Car la qualité du verbe ne suffit pas à cacher l’invraisemblable non conscience de ce qui est vécu par nombre de nos concitoyens.  Parfois, je fais des rêves un peu fous qui me feront traiter d’adepte du goulag et qui consistent à condamner ces penseurs désincarnés à assister pendant quelques jours – mais toute la journée, pas cinq minutes - à des permanences dans un service de médiation de dette, dans une salle d’attente de CPAS, dans un Relais Santé, dans un abri de nuit, dans un centre Fédasil, de les condamner donc, à la simple écoute de la vie de ces personnes, des problèmes qu’ils exposent, des impasses dans lesquelles ils se trouvent, des demandent qu’ils expriment…  Nos censeurs en ressortiraient moins fiers que de leur club de golf…
« Nos jeunes sont dévitalisés, enfin ces jeunes-là Monsieur »…
Mais pas un mot sur les écoles refouloirs qui produisent des prolétaires… « Trop d’enseignants, trop d’Etat, mon brave homme »… Cependant, réponse absente quant à ces familles cassées, à ces citoyens étrangers toujours bons pour les bas travaux, mais jamais dignes d’une politique d’intégration cohérente.
« Nous sommes trop généreux, Monseigneur, ces gens, ces jeunes, sont dévitalisés, sans vie…  Il n’y a qu’une solution : vouloir.  Si je veux, je peux »… Comme ces milliers de jeunes et de moins jeunes qui viennent nous voir et qui parfois pleurent de chaudes larmes de désespoir.  « Il faut vouloir mon brave.  On ne vous propose pas de travail ?  Mais si, il y en a, cherchez encore, restaurez votre puissance d’agir, respectez-vous vous-mêmes ».  Devant les refus, les jobs à cent balles, les mi-temps incertains, les situations familiales kafkaïennes, les loyers indécents dans des logements qui le sont tout autant ;  devant ces hommes et ces femmes, encore, dont la langue ne colle pas à celle des employeurs (« Mais parlez correctement, voyons, il suffit d’en avoir la volonté »…) adoptons une voie claire.
Car au fait la solution est simple « Vous avez trop de droits, vous avez trop de moyens, il faut renforcer cette trop faible politique d’austérité ».  Bavez-en encore plus mes cocos ! Regardez les grecs : voilà une population magnifique, qui subit la verge sans brocher et qui, soyez-en certains, a la volonté de ne pas stresser, de ne pas déprimer, de ne pas se désespérer. Soutenons l’Eglise grecque et les armateurs contre la volonté de rage taxatoire… Balayons tous ces préchis précheurs du social qui nous racontent que la vie est dure et que les services sociaux n’ont pas les moyens, et avec eux au passage tous les socialistes et leurs semblables. Rationalisons, économisons, jouons à la Bourse. Bref défendons les vraies valeurs, celles que veut cacher l’enquête défaitiste de « Solidaris ».
Discours déshumanisé, dévitalisé lui et en creux que celui-là… Vide du sens de la réalité, sauf sans doute de celle de l’idéologie, cette explication du réel qui vise à en cacher une partie : celle qui nous dérange parce que, justement, nous voulons asseoir d’autres intérêts… Ceux qui sont derrière nos paroles et qui, eux, ne sont pas dévitalisés, mais bien prompts à saisir leur proie…
Claude EMONTS
Président du CPAS de Liège.


Le BBQ de Claude et de Nathalie, un réel succès!

Près de 150 personnes ont participé samedi dernier à mon barbecue!

Je suis très heureux du soutien qui m'a été témoigné par tous ces proches et je suis satisfait d'avoir pu, avec Nathalie et toute mon équipe, leur offrir une soirée d'une telle qualité.

Voici quelques photos bien choisies pour vous permettre de saisir l'ambiance de cette soirée.






vendredi 8 juin 2012

Quels CPAS pour demain? (Lettre de la Fédération des CPAS de Wallonie aux groupes parlementaires)




Quelques mois après la déclaration de politique du gouvernement fédéral qui consacre notamment la 6ème réforme de l’Etat et à quelques semaines des élections communales, notre Fédération se pose légitimement la question "Quels CPAS pour demain"?

En effet, un certain nombre de compétences se verront transférées aux entités fédérées dans un proche avenir. Ce transfert aura un impact indéniable sur les politiques d’activation gérées par les CPAS mais également sur la politique des aînés, singulièrement en matière d’hébergement pour personnes âgées.

Par ailleurs, plusieurs mesures fédérales prises en réponse à des contraintes budgétaires d’une part ou de politiques sociales d’autre part transfèrent insidieusement de nouvelles charges sur les CPAS qui, par solidarité financière locale, reposent peu ou prou sur finances communales. Il s’agit essentiellement de la politique d’asile et de la politique de l’emploi (ou de non-emploi).

Enfin, l’évolution de la précarité et l’apparition de nouveaux publics engagent les CPAS vers de nouvelles formes d’interventions sociales. Nous pensons plus particulièrement aux travailleurs pauvres, à l’augmentation du surendettement ou encore à la poussée en nombre des jeunes demandeurs.

Connaissant l’attention que porte le parlement wallon à l’activité des pouvoirs locaux et particulièrement au travail des CPAS, il nous plairait de pouvoir rencontrer le groupe politique que vous présidez afin de lui présenter ces différentes problématiques.

Accepteriez-vous de nous fixer une date de rencontre dans la seconde quinzaine de juin?

De manière pratique, notre Fédération sera représentée par Messieurs Claude Emonts, Président, Bernard Antoine, Directeur général, Jean-Marc Rombeaux, Conseiller responsable pour la politique des ainés, et Ricardo Cherenti, Conseiller responsable de la politique d’intégration professionnelle/emploi.

mardi 5 juin 2012

Parcours d'insertion

Les réponses données par les responsables politiques à la crise sont-elles bonnes? En tout cas elles provoquent un rejet, une incompréhension de plus en plus répandus, nous dit Claude Emonts, président de CPAS. Et comme citoyen mais aussi comme homme politique engagé, cela l'inquiète.
Chaque matin, lorsque j’écoute les informations et que j’entends ce que j’entends, je me demande si je suis toujours bien dans le monde que j’ai connu, moi qui suis né en 1947, dans la joie et l’insouciance de la paix revenue.
Le rêve brisé
Du nord au sud de l’Europe, ce grand rêve que je partage avec (encore ?) beaucoup de ceux qui ont mon âge - entre autres – se réveille sous la menace de cette maladie du corps social qu’est la droite extrême.
Quand je me rappelle la phrase terrible de Mussolini et des fascistes italiens : "  Seule la guerre est hygiénique "  et que je vois aujourd’hui une aube dorée se lever en Grèce sur fond de svastika, je suis inquiet.
Moi qui suis un internationaliste convaincu, quand je vois se fissurer partout la confiance en la démocratie, je suis inquiet. Car elle se fissure là-bas et ici, en bas et en haut de l’échelle sociale.
Inquiet d’entendre tous ces citoyens sans mémoire, ou qui semblent avoir été privés de cours d’histoire, considérer le vote extrême comme "  justifiable " … faute d’autres solutions. Et je me pose des questions. Des questions sur notre civilisation et son soit-disant degré de développement, mais des questions aussi sur notre rôle à nous, hommes et femmes politiques. Car il ne faut pas regarder si loin pour trouver de quoi s’inquiéter…
Que faisons-nous si mal pour que le résultat de notre action débouche en bout de course sur un rejet de plus en plus généralisé du système politique pour lequel tant de nos aînés ont donné leur jeunesse et qui pourtant fait de nos pays ceux du monde où il fait bon vivre…
Prenons un exemple très simple dans le domaine qui est le mien et que beaucoup d’entre nous pourront extrapoler à leur situation à eux…
Président d’un grand CPAS, il m’est donné de rencontrer beaucoup de personnes différentes et notamment des travailleurs de l’institution que je préside.
Les Grecs et nous
Et quand je vois la fatigue des équipes, confrontées à la pauvreté et son cortège de désespoirs, le manque de confiance dont beaucoup d’intégrants de celles-ci font preuve par rapport à leurs responsables politique, je me demande : "  Que faisons-nous si mal "  et je suis inquiet.
Inquiet en me disant que les mêmes comportements produisant les mêmes conséquences et en les remettant à leur échelle, ce que l’on impose aux Grecs pouvant d’une certaine manière se comparer aux traitements que l’on inflige à certains services sociaux, l’incompréhension et le rejet ne peuvent que suivre…
Suis-je dans l’excès quand je dis que d’une certaine manière et à l’échelle, les choses peuvent se comparer ? Je ne pense pas, car sur le terrain des grands centres urbains, mais pas seulement, la pauvreté ne cesse de croître et la gravité des cas individuels suit une courbe elle-aussi exponentielle. Or et voilà le fondement de mon inquiétude : la réponse n’est pas à la hauteur des défis. Certains nous méprisent et nous affublent de noms d’oiseaux (" pofitariat "), d’autres regardent ailleurs ou feignent de croire que la responsabilité de la pauvreté revient à ceux qui luttent contre elle ou aux pauvres eux-mêmes (car quand on veut, on peut, n’est-il pas ?)… Et nous répondent au désespoir par des plans de gestion drastiques, par une orthodoxie budgétaire qui ne tient compte de rien d’autre que des chiffres, ceux auxquels les gens de terrain ne comprennent rien, car ils ne correspondent à rien de ce qui se vit… Et alors que ce qui est vécu et ressenti, c’est l’étouffement devant la situation, qui continue à plonger…
Nier ou ne pas voir la réalité
Oui, vraiment je suis inquiet… Car à cette réalité de terrain, qu’elle soit au plan international ou au plan très local, très "  intime "  dirai-je, nous opposons un langage qui n’est plus compris, un message qui ne porte plus… quelle que puisse être notre sincérité…
Or, pas plus que l’on ne peut étrangler les Grecs, on ne peut par son regard détourné, nier la dégradation de la situation sur le terrain de la (grande) précarité. Pas plus que l’austérité n’est une réponse à tout, le serrage de ceinture des services sociaux n’est suffisante…
C’est Reggiani qui parlait des "  loups ", ceux qui sont entrés dans Paris un jour par Clichy. Attention que par notre aveuglement collectif, nous ne soyons ceux qui, bien involontairement, les nourrissent…
De quoi être inquiet, non ?

vendredi 1 juin 2012

Je suis inquiet


Chaque matin, lorsque j’écoute les informations et que j’entends ce que j’entends, je me demande si je suis toujours bien dans le monde que j’ai connu, moi qui suis né en 1947, dans la joie et l’insouciance de la paix revenue.

Du nord au sud de l’Europe, ce grand rêve que je partage avec (encore ?) beaucoup de ceux qui ont mon âge - entre autres – se réveille sous la menace de cette maladie du corps social qu’est la droite extrême.

Quand je me rappelle la phrase terrible de Mussolini et des fascistes italiens : « Seule la guerre est hygiénique » et que je vois aujourd’hui une aube dorée se lever en Grèce sur fond de svastika, je suis inquiet.

Moi qui suis un internationaliste convaincu, quand je vois se fissurer partout la confiance en la démocratie, je suis inquiet. Car elle se fissure là-bas et ici, en bas et en haut de l’échelle sociale.

Inquiet d’entendre tous ces citoyens sans mémoire, ou qui semblent avoir été privés de cours d’histoire, considérer le vote extrême comme « justifiable »… faute d’autres solutions.  Et je me pose des questions. Des questions sur notre civilisation et son soit-disant degré de développement, mais des questions aussi sur notre rôle à nous, hommes et femmes politiques. Car il ne faut pas regarder si loin pour trouver de quoi s’inquiéter…

Que faisons-nous si mal pour que le résultat de notre action débouche en bout de course sur un rejet de plus en plus généralisé du système politique pour lequel tant de nos aînés ont donné leur jeunesse et qui pourtant fait de nos pays ceux du monde où il fait bon vivre…

Prenons un exemple très simple dans le domaine qui est le mien et que beaucoup d’entre nous pourront extrapoler à leur situation à eux…

Président d’un grand CPAS, il m’est donné de rencontrer beaucoup de personnes différentes et notamment des travailleurs de l’institution que je préside.

Et quand je vois la fatigue des équipes, confrontées à la pauvreté et son cortège de désespoirs, le manque de confiance dont beaucoup d’intégrants de celles-ci font preuve  par rapport à leurs responsables politique, je me demande : « Que faisons-nous si mal »  et je suis inquiet.

Inquiet en me disant que les mêmes comportements produisant les mêmes conséquences et en les remettant à leur échelle, ce que l’on impose aux grecs pouvant d’une certaine manière se comparer aux traitements que l’on inflige à certains services sociaux, l’incompréhension et le rejet ne peuvent que suivre…

Suis-je dans l’excès quand je dis que d’une certaine manière et à l’échelle, les choses peuvent se comparer ?  Je ne pense pas, car sur le terrain des grands centres urbains, mais pas seulement, la pauvreté ne cesse de croître et la gravité des cas individuels suit une courbe elle-aussi exponentielle. Or et voilà le fondement de mon inquiétude : la réponse n’est pas à la hauteur des défis.  Certains nous méprisent et nous affublent de noms d’oiseaux (« pofitariat »), d’autres regardent ailleurs ou feignent de croire que la responsabilité de la pauvreté revient à ceux qui luttent contre elle ou aux pauvres eux-mêmes (car quand on veut, on peut, n’est-il pas ?)…

Et nous répondent au désespoir par des plans de gestion drastiques, par une orthodoxie budgétaire qui ne tient compte de rien d’autre que des chiffres, ceux auxquels les gens de terrain ne comprennent rien, car ils ne correspondent à rien de ce qui se vit… Et alors que ce qui est vécu et ressenti, c’est l’étouffement devant la situation, qui continue à plonger…

Oui, vraiment je suis inquiet… Car à cette réalité de terrain, qu’elle soit au plan international ou au plan très local, très « intime » dirai-je, nous opposons un langage qui n’est plus compris, un message qui ne porte plus… quelle que puisse être notre sincérité…

Or, pas plus que l’on ne peut étrangler les grecs, on ne peut par son regard détourné, nier la dégradation de la situation sur le terrain de la (grande) précarité.

Pas plus que l’austérité n’est une réponse à tout, le serrage de ceinture des services sociaux n’est suffisante…

C’est Reggiani qui parlait des « loups », ceux qui sont entrés dans Paris un jour par Clichy.  Attention que par notre aveuglement collectif, nous ne soyons ceux qui, bien involontairement, les nourrissent…

De quoi être inquiet, non ?

Claude EMONTS
Président du CPAS de Liège.