Bienvenue sur mon blog !

Au quotidien, je vous ferai part de mes réactions, de mes actualités, de mes photos, ...
A force de trop parler de crise, d'équilibre budgétaire et d'économies, on risque d'oublier les valeurs qui sous-tendent, tant nos ayants droits, que nos travailleurs ou nos décideurs politiques. Bref ne met-on pas en péril tout notre modèle de société? Mais c'est peut-être le but de certains.

mardi 23 octobre 2012

Débat : Pour ou contre le huis clos des conseils de CPAS?


La rédaction de la revue "Politique" de septembre-octobre 2012 (n°76) présente un dossier intitulé "Les CPAS, emplâtres du contrat social. Communes et aide sociale".

A cette occasion, il m'a été demandé de débattre avec Arnaud LISMOND, le Président de l'asbl "Solidarité contre l'exclusion" sur la pertinence de rendre publics les débats des Conseils de l'action sociale.

Si je suis favorable à une meilleure publicité de ce qui se fait dans les CPAS, je ne souhaite pas que l'on politise la politique en faveur de pauvres. En effet, je veux éviter les effets de manche et autres utilisations de la misère à des fins particratiques.

Je vous invite à lire cet échange de "salves" ainsi que le dossier dans son entièreté.

(Politique, revue de débats, n° 76, sept.-oct. 2012, 9 €).

lundi 15 octobre 2012

Merci à vous


Merci aux 1.361 liégeoises et liégeois qui m'ont accordé leur confiance à l'occasion de la défunte élection communale.

Je reste motivé et déterminé à l'idée de défendre les valeurs de solidarité et de responsabilisation sur le terrain de l'action sociale.

Bien à vous,

Claude EMONTS

jeudi 11 octobre 2012

Le vieillissement c'est maintenant

Avec mes collègues Michel COLSON, président de la section “CPAS” de l’AVCB et du CPAS de Watermael-Boitsfort, Philippe DEFEYT, président du CPAS de Namur , Jean-Marie SEVERIN, président du CPAS d’Eghezée, Anne VAN DER ELST, présidente du CPAS de Perwez, Bernard ANTOINE, directeur général de la Fédération des CPAS et Jean-Marc ROMBEAUX, économiste, j'ai rédigé une carte blanche qui a été publiée dans La Libre Belgique du 10 octobre.

Je vous invite à en prendre connaissance en cliquant sur ce lien : http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/765865/le-vieillissement-c-est-maintenant.html

mercredi 10 octobre 2012

Démagogie quand tu nous tiens et que tu laisses pointer le museau des intentions inavouées...

 Ainsi donc un conseiller communal MR à Liège , ex-conseiller au CPAS de Liège, veut une réforme profonde des CPAS et se fend à ce propos d’un long communiqué[1]. Assez logiquement dès lors,  ce texte affirme le besoin de « réformer profondément les CPAS ».
Normal direz-vous, pour un « réformateur… et j’aurais pu être d’accord, si je n’avais constaté d’ahurissantes assertions.
Mais lisons donc ses propos : « certains   profiteraient de la campagne électorale pour – encore et toujours – réclamer un refinancement fédéral des CPAS », alors que d’autres blablabla, on connaît la ritournelle des gentils et des méchants……
Si l’on en croit alors notre conseiller novateur, le cri unanime des CPAS ne serait qu’un prétexte sans fondement. Il ne voit, d’ailleurs semble-t-il, aucun lien entre ce cri, presque désespéré de sous-financement chronique, et la présence d’une certaine droite qu’il connaît bien à des postes clefs du gouvernement fédéral…
Aucun rapport , en conséquence,  entre les financements incomplets  que ce même conseiller dénonçait pourtant depuis les bancs du conseil, et les difficultés des CPAS à faire plus et mieux.  Ni d’ailleurs avec les nombreuses missions transférées vers les CPAS sans les moyens adéquats.
Cette affirmation assénée, ledit conseiller MR passe à quelques considérations bien senties et qui ne gênent personne (« le pauvre qui n’a pas l’énergie et qui est laissé à lui-même », « le (soi-disant) manque d’accompagnement du demandeur d’aide »), et ce pour en arriver subrepticement à la substance de sa parole réactionnaire…
Passons ici encore sur l’amnésie soudaine de l’ancien conseiller de CPAS (en campagne électorale, rappelons-le quand même) et expliquons : les CPAS d’aujourd’hui font un vaste travail de réinsertion professionnelle, sans les moyens suffisants (on le dit mezza voce pour ne pas le heurter) et remettent au travail dans la dignité des quantités de travailleurs via deux mesures certes imparfaites, mais qui ont le mérité d’exister, l’Art 60&7 et l’Art 61… Ainsi, à Liège, rien qu'avec la mesure « Art.60 », ce sont quelque 500 personnes qui sont remises à l'emploi chaque année. Nous les côtoyons d'ailleurs au quotidien ces balayeurs, jardiniers, techniciennes de surface ou autres travailleurs, et je salue, ici, leur courage tout en dénonçant le fait que les budgets ne suffisent pas pour en faire davantage.
Face à cela,  notre ami propose… le bénévolat « rémunéré ». 
Mais bon sang, la voilà la solution. 
La liberté passe donc par le travail volontaire rémunéré. Une sorte de travail gratuit ou presque. Mettons dès lors à disposition des patrons et des ASBL des travailleurs bénévoles (mais priés de l’être ?) et libérons tous ces budgets détournés des vraies destinations, qui pourraient être – mais là, je provoque- : la valorisation du salaire des patrons par exemple….
Ah qu’il est simple, Monsieur le conseiller, de se limiter à dire : d’un côté il y a des « êtres humains dans l’oisiveté complète » (sic) et de l’autre des associations qui ont besoin de ressources humaines.  Puis, hop, d’un coup de baguette magique et sans financement complémentaire annoncé, mettre tout ce petit monde en mouvement pour qu’il n’y aie plus d’oisifs  ni d’associations en difficulté.
Vous n’êtes plus loin de transformer l’eau en vin. Bravo !
Mais au contraire  je le répète : pour ma part le travail  bénévole  NE PEUT ETRE QUE LE RESULTAT D’UNE DEMARCHE VOLONTAIRE DE LA PERSONNE.  Il ne peut en aucun cas remplacer la solidarité collective que constituent les aides sociales… Car, et le conseiller le dit  presque ouvertement, ce sont les chômeurs qui sont visés derrière la logorrhée sur le CPAS.  Nous voyons ici en fait une tentative populiste pur jus se déployer en pleine campagne électorale,  qui se révèle en fait être un début d’attaque contre notre système social.
Vieux rêve droitier s’il en est, sans doute stimulé par les discours à la Romney…
Car relisons bien le propos : « Il n’est pas impensable ou irrespectueux de demander aux bénéficiaires d’une aide de la solidarité nationale de donner un peu de leur temps à l’autre via une association ou un pouvoir public » et « ce projet optimiste et volontariste pourrait être étendu aux bénéficiaires d’autres interventions de notre sécurité sociale ».  Applaudissement du badaud, jusqu’au moment où il se trouvera dans la situation, lui ou un des siens ; et n’aura plus comme solution qu’à glaner son euro de récompense.
Mais au-delà, c'est surtout faire fi des obligations contenues depuis 2002 d'ailleurs, dans la Loi sur l'intégration sociale, qui rend obligatoire la définition d'un projet d'intégration sociale, d’un suivi, et/ou surtout, d’une disposition « à travailler » pour pouvoir bénéficier de l'aide. Ne pas relever cet aspect fondamental du dispositif d'aide (et donc de l'équilibre droits et devoirs) est non seulement de la désinformation, mais également une injure profonde au travail réalisé quotidiennement par l'ensemble des personnes qui oeuvrent  dans les  CPAS.
Vieux retour aux fantasmes d’un autre temps, rêves nouveaux…

J’en appelle pour ma part à tous les gens de progrès à bien réfléchir au propos et comprendre qu’en fait, incidemment, se construit là le discours de la nouvelle droite.
Claude EMONTS.


jeudi 4 octobre 2012

Avec les joueurs du Standard de Liège

Un grand merci au RSCL pour son soutien à Liège Expo 2017 et pour sa collaboration fructueuse avec Coup d'Envoi.

mardi 2 octobre 2012

Ma lettre à la Ministre de l'emploi, Monica DE KONINCK - Je vous propose de mener avec vous une bataille pour l'emploi



Madame Monica DE CONINCK
Ministre de l’Emploi
Rue Ernest Blérot 1
1070 BRUXELLES

 
Liège, le 2 octobre 2012

Madame la Ministre,

Je lis dans la presse de ce jour que vous avez tenu une « Social Academy » avec l’administrateur délégué de la F.E.B.*, sur le thème des études et surtout sur le fait que beaucoup trop de jeunes sortent des études sans diplôme.

Vous qui êtes une ancienne présidente de CPAS, et pas de n’importe lequel puisqu’il s’agit de celui d’Anvers, n’ignorez rien de la situation des jeunes qui, via le revenu d’intégration, poursuivent des études.


Au CPAS de Liège, celui dont j’ai l’honneur d’être président, nous avons, depuis plusieurs années maintenant, créé une « antenne-jeune » qui traite non seulement des dossiers d’étudiants, mais aussi de ceux de tous ces jeunes entre 18 et 30 ans qui, par les hasards et les malheurs de la vie ont à passer par nos guichets…

Nous constatons en premier lieu que  si l’on considère le total de nos bénéficiaires, un tiers de ceux-ci sont des jeunes personnes qui souffrent de problèmes divers, allant des différents familiaux d’ordre culturel, à la pauvreté sous toutes ses formes – et c’est peu dire que les formes sont multiples – en passant par les affres des assuétudes, qu’elles soient médicamenteuses ou toxicologiques.

Tous ces jeunes sont dans des situations désespérantes, et malgré cela, plus de 800 d’entre eux rien qu’à Liège, suivent des études qu’elles soient de niveau secondaire ou universitaires.

Pour ceux-là, la machine solidaire joue son rôle, grâce au dévouement d’un personnel tout entièrement dédié à cette charge, et ce malgré les difficultés rencontrées parfois (violences verbales, revendications du « j’ai droit à », menaces de la famille, obstacles de la langue, et j’en passe).

Vous constatez, et c’est bien le moins, le manque de jeunes disposant d’un diplôme et de mon côté, je vois le travail fait dans les CPAS.

Je me demande dès lors pourquoi une intervention telle que celle que vous venez de faire ne mentionne en rien cette réalité, à savoir que l’aide sociale peut aussi s’avérer un ascenseur social pour celles et ceux qui saisissent leur chance, et ils sont nombreux.

Je connais votre compétence en la matière pour avoir été votre collègue et vous avoir rencontrée souvent.

Pourquoi dès lors ne pas mettre sur pied avec votre collègue de l’intégration sociale un ambitieux plan de collaboration avec les CPAS, où vous fixeriez des objectifs et donneriez les moyens d’obtenir ces diplômes qui ouvrent sur l’emploi.

Ce plan pourrait avoir deux volets : le premier permettrait de favoriser la réussite des étudiants que j’ai mentionné plus haut et ce en améliorant l’encadrement dans des services tels que l’antenne-jeune d’une part ; le second développerait un ambitieux plan de formation via l’article 60 (contrat temporaire de service public), ou l’article 61 (ensemble de mesures favorisant l’emploi temporaire en secteur privé). 

Vous ne l’ignorez pas, il y a énormément de compétences et/ou de (bonne) volonté dans les CPAS, tant au niveau des bénéficiaires dont nombreux sont ceux qui pleurent au sens propre pour avoir leur chance, qu’à celui des travailleurs sociaux, qui donnent beaucoup d’eux-mêmes… mais les moyens manquent cruellement par rapport à l’énormité du défi….

Avec votre soutien, tout cela peut prendre une autre envergure, qui serait coordonnée par vous et, s’il est preneur d’un véritable effort d’insertion sociale, par le président de la F.E.B.

Je considère qu’il ne faut pas toujours penser aux CPAS en termes pessimistes, mais au contraire utiliser les outils que cette armée de travailleurs sociaux ont développé avec succès.

Faire de l’antenne-jeune un modèle à suivre, un repère pour sauter l’obstacle de la précarité, faire de l’activation en CPAS un des axes de votre politique de l’emploi : n’est-ce pas là un bel et ambitieux objectif pour une ministre de l’emploi, ancienne présidente de CPAS ?

En ce qui me concerne, tant au niveau de la Fédération des CPAS que je préside, qu’à celui du CPAS de Liège, je suis à votre disposition pour mettre sur pied ce plan de bataille, que nous pourrions développer avec  les Universités, les écoles, le patronat et le FOREM/VDAB/ACTIRIS.

Je suis à votre disposition, Madame la Ministre, pour une bataille de l’emploi qui commencerait par le début, soit par les plus jeunes et les plus défavorisés.



Claude EMONTS,
Président.