Je souhaite par le présent article faire échos en Wallonie à la motion votée récemment par le Conseil de l'Action sociale du CPAS de Gand.
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Faits et contexte
Durant la précédente
législature, le conseil du CPAS de Gand a approuvé de manière
unanime une proposition de motion destinée au Premier Ministre, à
la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé Publique et au
Secrétaire d’Etat à l’Intégration sociale et la lutte contre
la pauvreté, pour amener les montants des revenus d’intégration
vers un niveau digne élémentaire. Les membres du conseil ont été
inspirés par les résultats scientifiques de la Katholieke
Hogeschool Kempen, fournis par l’étude « De quoi a besoin,
au minimum, une famille ? » (Acco, 2009). Cette étude est
la confirmation de ce que les assistants sociaux et les cadres
dirigeants du CPAS de Gand expérimentent et rapportent au
quotidien : les montants actuels du revenu d’intégration/aide
équivalente ne sont pas du tout adaptés à la réalité quotidienne
des bénéficiaires du CPAS pour pouvoir participer de façon digne à
la vie sociale.
Comme de nombreux autres CPAS, le
conseil a développé un système de soutien complémentaire, un
« mal nécessaire » parce que les montants du revenu
d’intégration sont insuffisants pour assurer le payement des coûts
de base. Il a encore été montré récemment, à une journée
d’étude du Centre de conseil et de recherche budgétaire (14
février, Bruxelles), que des inconvénients étaient liés à ce
système. L’inconvénient le plus important est le manque
d’uniformité entre différentes communes. Par le fait que les
charges financières des aides complémentaires reposent
exclusivement sur les communes, le montant de ces aides dépend de la
capacité financière à les porter : le montant de l’aide
complémentaire varie très fort entre les différentes villes et
communes. De plus, les villes et communes ayant un plus grand nombre
d’habitants pauvres connaissent encore plus de charges. Parce qu’il
s’agit du budget pour les dépenses de base, pour pouvoir
participer à la vie sociale, cette solidarité ne peut être
dépendante de la capacité financière de la commune et serait bien
mieux réglée si elle était traitée au niveau fédéral.
La composition du conseil du CPAS
de Gand a peut-être changé depuis la motion de 2010 mais le message
au prochain gouvernement fédéral reste le même.
Introduite au nom des trois chefs
de groupe des partis de la majorité,
Evita Willaert,
Groen
Jurgen
Bockstaele, sp.a
Yoeri Note,
Open VLD
Argument
Propose comme décision
Article 1
Le Conseil de l’action sociale
du CPAS de Gand demande qu’il soit prévu, dans le prochain accord
de gouvernement, d’adapter les montants des revenus d’intégration
prévus par la loi du 26 mai 2002 concernant le droit à
l’intégration sociale de sorte que le revenu d’intégration,
dans un court terme, soit sensiblement augmenté pour atteindre un
niveau reconnu comme digne et en tenant compte, dans le cadre de
l’activation, de maintenir une tension suffisante avec les salaires
nets minimums.
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