Bienvenue sur mon blog !

Au quotidien, je vous ferai part de mes réactions, de mes actualités, de mes photos, ...
A force de trop parler de crise, d'équilibre budgétaire et d'économies, on risque d'oublier les valeurs qui sous-tendent, tant nos ayants droits, que nos travailleurs ou nos décideurs politiques. Bref ne met-on pas en péril tout notre modèle de société? Mais c'est peut-être le but de certains.

mardi 20 octobre 2015

Je vous invité... mais je n'étais pas au courant ;)

A vous toutes et tous,

A peine remis de la surprise que vous m'avez faite vendredi dernier, je me suis mis à lire avec lenteur le livre de gentillesses que vous m'avez adressé.

Il n'était point besoin d'en faire tant, mais je dois vous avouer que cela m'a ému et pour tout dire honoré.

Tout est juste quoique démesuré dans cet hommage.  J'ai souvent cru que l'on parlait de quelqu'un d'autre...

Mais au delà de toutes ces remarques, certes importantes, mais de détails, c'est votre gentillesse exagérée à mon égard qui m'a profondément touché.
Merci, merci et merci donc et encore, à toutes et tous, vous m'avez surpris, ému, ravi.
Tout cela sera difficile à oublier.


Claude Emonts


PS : Les personnes intéressées par l'ouvrage "Mélange de réflexions à partir d'indignations et d'engagements de Claude Emonts" peuvent adresser une demande d'envoi d'un exemplaire à l'adresse suivante : geoffrey.francois@cpasdeliege.be. Nous analyserons vos demandes en fonction du stock encore disponible.



Voici quelques photos de ce beau moment passé ensemble.























lundi 7 septembre 2015

Voilà, c'est fini...

Chères Amies, Chers Amis,

Jeudi 3 septembre dernier, le Conseil de l'Action sociale a pris acte de ma démission de la fonction de Président du CPAS de Liège. Celle-ci sera pleinement effective lorsque le Conseil communal l'aura actée, probablement fin octobre.

Ce furent 20 ans de Présidence riches de combat, d'engagement mais également de rencontres intéressantes et de plaisir partagé.

Le vendredi qui a suivi, le Personnel du CPAS de Liège m'a fait la belle surprise d'un verre en l'honneur de mon départ. Qu'ils en soient vivement remerciés! Ce fut un moment magique.




Jeudi dernier (3 septembre), le Comité directeur de la Fédération des CPAS de Wallonie a désigné Luc VANDORMAEL, Président du CPAS de Waremme, pour me succéder dans la présidence de cette institution. Je lui souhaite bon vent pour faire face aux défis, nombreux, à venir. Il a toutes les qualités requises pour être un bon, un très bon Président de Fédération.



Chères Amies, Chers Amis,

Je voulais enfin vous dire à quel point j'ai apprécié ce bout de chemin que nous avons parcouru ensembles.

Je vous souhaite à toutes et tous de continuer la lutte contre la pauvreté et les injustices sociales avec la même énergie, la même motivation et le même courage.

Avec mon Amitié,

Claude EMONTS


vendredi 24 juillet 2015

Le SPP IS le prouve : en près de 10 ans, de nombreux chômeurs sont passés au CPAS!

Cette étude très sérieuse du SPP IS met notamment en évidence le glissement progressif  de citoyens bénéficiant de la sécurité sociale vers la protection sociale entre 2003 et 2010.

Une preuve évidente de plus de la nécessité de renforcer les CPAS. Extrait :

"Au sein des secteurs, un phénomène important de glissement du taux de chômage vers le taux d’allocataires sociaux est observé. A Liège, par exemple, le taux de chômage a baissé de 12,28% alors que le taux d’allocataires sociaux a augmenté de 26,09%. A Charleroi, ces taux respectifs s’élèvent à -13,48% et +86,07%. Dans la capitale, le taux de chômage a baissé de 1,21% et le taux d’allocataires sociaux a augmenté de 30,73%. Quant aux villes d’Anvers et de Gand, elle affiche des taux respectifs de -12,75% et +20,37% et de -23,91% et +42,46%. « Ce constat exige une politique de soutien des CPAS dans leur rôle », souligne Julien Van Geertsom."

Que dire de plus?

(Source : http://www.mi-is.be/be-fr/politique-des-grandes-villes/analyse-dynamique-des-quartiers-en-difficulte-dans-les-regions-urbain-0)


L'étude de la Fédération des CPAS sur les premiers mois de fin d'allocations d'insertion : http://www.uvcw.be/no_index/cpas/Exclusion-Onem-fins-droit.pdf?utm_source=Newsletters&utm_medium=e-mail&utm_campaign=Newsletter-CPAS-2015-06-25

mercredi 3 juin 2015

Mon appel au dialogue et à la coopération aux associations

A l'occasion de l'après-midi de réflexion "CPAS et associations, duos ou duaux" organisé par Fédération des CPAS de Wallonie le 2 juin dernier aux Moulins de Beez, j'ai lancé un appel au dialogue et à la recherche de convergences avec le réseau associatif. En voici le texte:



Mesdames et Messieurs,
Chers Collègues,
Chers partenaires,

En nous adressant une carte blanche il y a quelques jours, Jean Blairon et Christine Mahy ont relancé un indispensable dialogue entre le secteur associatif et les CPAS sur la question de leurs rôles respectifs dans la vie de l'Action sociale, au sens large.

Ce débat constitue avant tout une nécessité absolue si l'on veut améliorer la qualité-même de cette Action sociale au profit des citoyens.

La définition des rôles de chaque partenaires dans cet important travail peut, et à mon sens doit, être remise en débat.

Qui fait quoi, comment, avec qui, qui est le plus efficace ou le plus pertinent dans tel ou tel domaine, ... ? Sont autant de questions que les CPAS et le secteur associatifs se poseront dans les mois à venir dans des cercles de débat aux tailles variées avec un souhait : que chaque participant puisse exprimer ses avis en toute liberté et que tous les avis soient pris en considération de manière égalitaire.

Après, il restera des désaccords, c'est un fait évident. La structuration-même de l'Action sociale publique actuelle est génératrice de désaccords entre CPAS et associations.

Moi-même, je suis, par exemple, partisan de l'idée qu'une part de la responsabilité finale de ce travail doit revenir au secteur public puisqu'il est l'émanation des votes des citoyens et qu'il peut assurer une certaine stabilité au travail de construction collective. Mais d'autres ne seront pas d'accord avec cet avis. Et c'est bien ainsi.

Mais ces désaccords auront au minimum l'occasion d'être reconnus et mis en mots par les deux grands partenaires. Nous devons, à mon sens, créer de nouveaux lieux de dialogue entre réseau associatif et CPAS, entre citoyens et CPAS.

Nos deux secteurs jouent tous deux un rôle d'intermédiaire entre les citoyens et la société. Il s'agit là d'un rôle majeur que de rapprocher le citoyen de l'Etat, de la chose publique, de la vie en collectivité, etc. Cela place l'Action sociale au cœur du parcours de vie de toutes et tous les citoyens. Car l'Action sociale est l'affaire de tous, pas seulement des plus faibles. Tout le monde sera concerné un jour ou l'autre par l'Action sociale. Ce travaille mérite donc qu'on lui consacre le maximum d'énergie.

Or, combien d'énergie est-elle perdue dans des conflits stériles entre travailleurs sociaux de l'associatif et des CPAS ? Non seulement ces conflits sont d'un autre temps, mais en plus, ils ne reposent plus sur aucune base suffisamment solide pour l'emporter sur la nécessité de nous allier autour d'un socle de valeurs essentielles et communes pour faire face à un système générateur d'inégalités.

Il nous faut donc sortir des conflits issus d'un autre âge. Il nous faut arrêter le temps, comme nous le faisons à l'instant pour inventer ensemble un nouveau modèle d'Action sociale qui :

  1. place celle-ci dans le parcours de vie de tous les citoyens et en cela ça nous concerne tous,
  2. dépasse les clivages philosophiques et politiques
  3. et qui ainsi puisse permettre la mobilisation nécessaire à la lutte contre ce tout ce qui renforce les inégalités.

Comme Christine Mahy et Jean Blairon le proposent, les CPAS doivent s'unir aux associations, mais aussi au citoyens, aux experts et aux représentants des citoyens pour critiquer, dans le sens le plus noble du terme, les processus structurels qui sous-tendent le renforcement de la pauvreté, sous peine de participer nous-même, en tant que témoins, à son développement.

Je profite de cet instant pour vous informer que, dans quelques jours, sera lancée une action de large mobilisation de toutes celles et ceux qui veulent défendre notre Action sociale menacée par de trop nombreux dangers. Je ne manquerai pas de revenir avec vous le jour venu.

Je vais vous faire une proposition :
L'une de nos premières actions communes pourraient être centrées autour du respect du secret professionnel. Il s'agit là d'une notion qui a du sens et que partagent tous les travailleurs sociaux.

Le saviez-vous ? : La Fédération ses CPAS de Wallonie est très critique à l'égard de l'idée du SPP IS de créer un dossier individuel partagé qui suivrait un citoyen ayant demandé l'aide d'un CPAS toute sa vie. Quel est l'intérêt qu'une trace d'une situation de pauvreté antérieure suive ad vitam un individu alors que toute nouvelle demande d'aide nécessite, de toute façons, une nouvelle enquête sociale actualisée ? Aucun !

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François Hollande disait mercredi dernier dans un discours à la nation française que l'indifférence était l'ennemi contemporain. L'indifférence face aux inégalités, aux injustices, aux indécences tue parce qu'elle fait de nous des témoins et non des opposants de l'inégalité.

Les événements récents ont eu le mérite d'accélérer ce nécessaire dialogue entre associations et CPAS. Je m'en réjouis parce qu'il va renforcer notre rôle d'acteurs de changement.

Ensemble, défendons les droits de protection de tous les citoyens, tels qu'ils ont été obtenus par celles et ceux qui nous ont précédés.

Et ensemble, analysons les processus structurels qui renforcent, voire aggravent les inégalités.

Ensemble, cherchons nos complémentarités, ne nous arrêtons pas à des conflits stériles, cherchons à nous comprendre dans la diversité de nos points de vue.

Sinon, il risque d'être trop tard.



Claude EMONTS,

Président.

L'heure est plus que jamais à la coopération - Le Guide Social - 1er juin 2015



http://pro.guidesocial.be/actualites/les-cpas-ces-tisseurs-de-partenariats.html


mardi 26 mai 2015

Françoise Bertieaux : "Au MR, nous ne sommes pas partisans d’une fusion radicale des deux entités". Le Soir, 26/05/15

Le MR bruxellois vient de se positionner comme "non partisan" de la fusion globale des communes et des CPAS et en faveur de la recherche de synergies.



http://www.lesoir.be/888722/article/actualite/regions/bruxelles/2015-05-26/mr-bruxellois-se-positionne-sur-un-rapprochement-commune/cpas

Comme le Parti Socialiste vient de le faire récemment.

Et bien, Mesdames, Messieurs, au travail!

vendredi 22 mai 2015

mercredi 13 mai 2015

Communiqué de Presse - 13/05/2015 - Je salue la position du PS

Communiqué de Presse :

Réaction au communiqué de Presse du Parti socialiste du 11 mai 2015 :
« Claude EMONTS salue la décision du PS qui dit non à la fusion entre Communes et CPAS !»

Mesdames et Messieurs les Journalistes,
 
Par le présent communiqué, je souhaite vivement saluer la décision d'Elio DI RUPO, de Paul MAGNETTE et de Paul FURLAN de positionner courageusement le PS en défaveur de la fusion des Communes et des CPAS.
Grâce à cette déclaration, ils ont adressé un message sans équivoque à toutes celles et tous ceux qui défendent l'Action sociale en général, notamment les associations : les CPAS sont renforcés dans leurs missions fondamentales visant le respect de la Dignité humaine au sein d'un modèle social qui peut faire la fierté de notre pays.
   
Je répondrai avec tout mon engagement à leur appel à la mobilisation des CPAS à co-construire, auprès du Réseau wallon de Lutte contre la pauvreté, le Plan ambitieux de Lutte contre la pauvreté initié par le Président wallon Paul MAGNETTE.
  
Je tiens également à rappeler, comme je l'ai déjà dit plusieurs fois, que je me positionnerai au sein de la Fédération des CPAS de Wallonie en faveur du développement des synergies utiles et respectueuses des besoins des deux entités sur les services de support (informatique, personnel, finances, archives, travaux), comme en témoigne le groupe de travail déjà constitué à Liège avec mon Bourgmestre, Willy DEMEYER.
  
Je proposerai au Comité Directeur de la Fédération des CPAS de Wallonie d’œuvrer activement à ce travail nécessaire en proposant une méthodologie adaptée et efficace.
 
Je reste toutefois encore attentif au risque qui continue à peser sur le partage d'un Directeur général commun « Ville/Commune-CPAS »car cela reviendrait à aller à contre-sens de la décision qui vient d'être prise.
Je vous prie de croire, Mesdames, Messieurs, en l’expression de mes sentiments distingués. 
Claude EMONTS,
Président du CPAS de Liège.

lundi 11 mai 2015

Le communiqué de presse du Parti socialiste sur la fin du projet de fusion communes-CPAS : le PS donne la primauté à la Dignité humaine!

Chèr(e)s vous tou(te)s qui avez contribué de près ou de loin à cette victoire,
 
Je vous remercie pour vos idées, vos encouragements, votre engagement, vos coups de gueule, vos écrits,. vos argumentaires, vos soutiens,... votre endurance car tous ces efforts n'ont pas été vains!
 
 
 
 
Ce n'est pas une victoire des CPAS!!! Communes et CPAS sont sur le même bateau. C'est une victoire pour l'Action sociale et pour le respect du droit à la Dignité humaine.
 
C'est l'assurance que des majorités communales anti-sociales ne pourront pas demain grignoter l'exercice déjà difficile de ce droit.
 
Ce n'est évidemment pas le cas de ma bonne Cité ardente où nous oeuvrons déjà et continuerons demain la recherche de synergies entre les services "support" de la Ville et du CPAS via des centres de services partagés faisant l'objet d'accords entre les deux entités respectant les spécificités de chacune d'entre-elles.
 
Désormais, nous pouvons concentrer nos énergies sur l'Action sociale!
 
Claude (heureux).
 
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Voici le communiqué de presse du PS:
 
 
"CPAS-communes: synergies oui, fusion non!

Elio Di Rupo, Paul Magnette et Paul Furlan ont invité ce matin au siège du PS les conseillers CPAS socialistes wallons.

Pour le PS, il est essentiel de conserver les missions d'aide et d'action sociales au sein des CPAS. 

Les différents acteurs de l’action sociale et de la lutte contre la pauvreté ont en effet manifesté leur inquiétude quant à la perspective de fusion des communes et des CPAS. Le PS tient à les rassurer: il s'y oppose. En revanche, afin d’utiliser chaque euro le mieux possible au service du citoyen, il convient de renforcer les synergies entre les services de "support" des communes et des CPAS - informatique, achat des fournitures, etc. – chaque fois que c’est possible. 

Pour le PS, la priorité, c’est le travail auprès des personnes précarisées. Un Plan wallon de lutte contre la pauvreté est d'ailleurs en cours d’élaboration avec le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté et la Fédération des CPAS. Il sera présenté au gouvernement wallon dans les prochains mois."


 

vendredi 24 avril 2015

Une avancée... continuons le combat!

"...On n'entend donc pas fusionner les organes politiques et les organes de décision", a exprimé le ministre Paul FURLAN.


Le Ministre-Président Paul MAGNETTE d'ajouter : " ...Plutôt que de parler de fusion, il conviendrait donc d'évoquer une volonté de structurer les synergies efficientes".




Lien vers l'article de RTBF.be : http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_magnette-et-furlan-ne-parlent-plus-de-fusion-commune-cpas?id=8963698


lundi 13 avril 2015

mercredi 1 avril 2015

Michel Colson: «Veut-on faire exploser la bombe sociale?» - LeSoir.be, 30/03/15

http://www.lesoir.be/836857/article/actualite/regions/bruxelles/2015-03-30/michel-colson-veut-on-faire-exploser-bombe-sociale#ancre_commentaires

De plus en plus de bénéficiaires des CPAS et de moins en moins de personnel pour les gérer - Le Vif.be, 31/03/15

http://www.levif.be/actualite/belgique/de-plus-en-plus-de-beneficiaires-des-cpas-et-de-moins-en-moins-de-personnel-pour-les-gerer/article-normal-374457.html

Le Plan Hivernal, l’arbre qui cache la forêt ?


CARTE BLANCHE

ERIC MASSIN, Président du CPAS de Charleroi

CLAUDE EMONTS, Président du CPAS de Liège

Philippe DEFEYT, Président du CPAS de Namur

Depuis 2013, la Wallonie a pérennisé les plans hivernaux (de novembre à mars) et a permis de garantir la récurrence des moyens octroyés aux acteurs pour faire face aux demandes complémentaires en matière de sans-abris.

Le 31 mars a donc marqué la fin légale de la période de grand froid, ce que l’opinion publique retiendra de la période 2014-2015, c’est certainement le drame humain, survenu à Namur, avec la mort tragique d’un sans-abri.

En tant que Présidents du CPAS des trois plus grandes villes wallonnes, nous ne pouvons que déplorer que de tels drames se produisent encore en 2015, mais nous déplorons, encore plus, que les politiques actuelles n’offrent pas assez de réponses structurelles et durables au problème du sans-abrisme.

Actuellement, les CPAS et les Relais sociaux font le maximum de ce qu’ils peuvent pour gérer au jour le jour les nombreuses demandes d’aides, hiver comme été.

Créer toujours plus de places en abri de nuit peut apparaître, pour l’opinion publique, comme une manière de se donner bonne conscience, en mettant simplement à l’abri un maximum de « SDF » pendant la période de grand froid…Et après ???

Il faut transcender la discussion sur les quotas, les nuitées et le fonctionnement des abris de nuit et inscrire, au niveau fédéral et wallon, la politique du sans-abrisme dans un cadre plus global de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Et ce, d'autant plus que l'immense majorité des SDF (personnes sans domicile fixe) ne sont pas des sans-abris mais sont dans une situation telle qu'ils vivent d'expédients (un jour chez l'un, un jour chez l'autre) sans avoir les moyens d'un vrai chez-soi. A côté de la politique de « l’urgence sociale » et du diktat de la température, le temps est donc venu de consacrer suffisamment de moyens financiers publics à de véritables politiques de « remise en logement durable » avec un accompagnement individualisé et adapté à chaque situation. A commencer par des politiques de lutte contre la perte du logement (notamment suite à une expulsion).

Le projet Housing First qui vise à maintenir, la personne fragilisée, dans un logement grâce à un accompagnement professionnel, intensif et pluridisciplinaire, est un des exemples les plus significatifs. Il est à généraliser dans d'autres lieux. Mais ce n’est pas le seul… D’autres leviers existent déjà en matière de politique du logement : le bail glissant, les « capteurs » logement, le lissage des loyers, un fonds des garanties locatives. Malheureusement, ils sont peu ou pas activés. D’autres décisions peuvent être prises : création activation du Droit au logement (DAL), lancer un projet identique à l’expérience namuroise de pension de famille...

Une approche globale du sans-abrisme et des SDF au sens large du terme, favorisant la réinsertion sociale par le logement, dans la durée grâce à des politiques d'accompagnement, est donc primordiale et urgente. Nous le savons, une personne peut se retrouver sans domicile pour de multiples raisons : perte de logement, perte de revenu, divorce, problème de santé mentale… Cependant, la politique du risque zéro n’existe pas.

Il convient donc de s’attaquer à toutes ces causes pour augmenter les chances des personnes de retrouver le chemin de la dignité. Pour y parvenir, il est indispensable de créer les ponts entre les politiques ponctuelles et structurelles et surtout intensifier ces dernières. C’est ce difficile travail d’équilibriste que doivent mener les pouvoirs publics afin que plus jamais la rue n’enlève la vie.

Demain, la priorité et un maximum de moyens disponibles doivent donc passer d’un « LIT POUR TOUS » à un « LOGEMENT POUR TOUS ».

En outre, le territoire de la pauvreté ne correspondant pas à celui d'une seule commune, et ce quelle que soit sa taille, il est impératif que la politique de lutte contre la grande exclusion - et donc celle du PGF - soit élargie aux commune de chaque périphérie des grandes villes

mercredi 25 mars 2015

Fusionner commune et CPAS ? Un mirage économique. Mais une sourde menace.

(Dans La Libre Belgique de ce 25/3, vous trouverez pages 54 et 55, l'article en annexe)

Les CPAS sont au service de la population. Acteurs de changements, ils sont ouverts aux évolutions. Encore faut-il que la population y gagne. Selon certains, il faudraitles intégrer dans les communes. On peut légitimement se poser la question du pourquoi.Quel gain en cas de fusion commune-CPAS? A ce jour, aucune étude scientifique n’a démontré la plus-value de ce scénario.Ilne changeraen rien les besoins des personnes en précarité et ceux financiers du CPAS sauf à restreindre fondamentalement son action et ses services.


Faisons un peu d’Economie politique-fiction. Fin du CPAS. Exit son Président?Il y aura un échevin à sa place.Et le Conseil de l’action sociale? Les agendas des réunions des organes des communes et CPAS sont chargés. Il ne sera pas possible lors d’une même séance de traiter les points actuellement abordés au Collège et au Conseil. On ne pourra débattre en public des dossiers d’aide sociale. Le mandataire local doit s’informer de législations nombreuses, complexes et mouvantes. C’est déjà pour lui une gageure. Un même édile ne peut avoir à la fois une bonne maîtrise des matières de police, d’environnement, d’aménagement du territoire,…et de celles relatives au droit d’intégration, aux maisons de repos, à l’insertion,…Sauf à altérer la qualité des décisions par manque de temps, de connaissance des législations, de lecture des dossiers et mettre à mal le respect de la vie privée et le droit à être entendu, il faudra créer dans la commune un organe décisionnel social avec des mandataires distincts.


Un fonctionnaire dirigeant en moins? Celui restant aura à gérer beaucoup plus d’agents, de services, de missions. Il réclamera pour ce surcroît de responsabilitésun traitement majoré et un adjoint. Rapportée au budget communal, l’économie nette sera marginale ou nulle.


Une réduction des frais de fonctionnement? Si on les diminue drastiquement en CPAS, c’est l’accompagnement des personnes aidées et leurs perspectives d’insertion qui va en pâtir. Elles resteront plus longtemps à charge du CPAS. Ce qui sera épargné en fonctionnement sera perdu en dépenses d’aide sociale et de revenu d’insertion.Dans les services généraux de la commune, on demandera des effectifs supplémentaires vu le travail accru. En leur sein, il y aura un nombre nettement plus élevé d’agents.


Une intégration des services? A qualité et prestations maintenues, la logique des métiers imposera une juxtaposition. On ne peut remplacer un balayeur par un travailleur social; une infirmière par un cantonnier;...Derrière de mêmes appellations se trouvent des lois, réalités et expertises bien différentes. Le travail administratif pour un dossier d’endettement n’est pas celui pour un dossier d’état civil. A la gestion des ressources humaines, la majorité du personnel des CPAS est spécifique et les délais d’engagement parfois extrêmement courts. Au service recettes du CPAS, la récupération requiert une spécialisation pointue. Le risque est aussi que des agents connaissant partiellement le métier des CPAS fassent des propositions en délicatesse voire en contradiction avec leur droit ou réalité. Cela gonflera le contentieux, ses montants et les retards. Une détérioration des recettes à compenser sur fonds communaux est à prévoir. Durement touché par diverses politiques récentes, le personnel des CPAS subira-t-il un nouvel impact négatif?

A contrario, la fusion est lourde de dommages collatéraux. Si le CPAS devient un service communal, il sera en concurrence financière directe avec les autres et s’expose à devenir le parent pauvre, le laissé pour compte.Les moyens pour les démunis seront réduits. Avec une action sociale diluée dans un plus grand ensemble, il y aura plus de formalisme et de plus longs délais dans la prise de décision. Au préjudice de la personne aidée qui supportera le coût de paiements plus tardifs ou d’absence de versement. Davantage de précaires n’oseront même plus venir par peur d’être vus.


Le Législateur de 1976 a voulu un CPAS qui fasse preuve d’esprit d’union pour s’acquitter de ses délicates missions et soit à l’abri d’interférences politiques. Il a voulu son autonomie juridique, une composition proportionnelle de son organe décisionnel, un suffrage indirect et des réunions à huis clos. A contrario, la fusion induira un risque de politisation de la décision, soit une attribution des aides moins équitable et efficace. Alors que Vlabest, un organe d’avis indépendant sur la gestion de l’administration flamande, a jugé que les CPAS doivent continuer à exister avec une propre personnalité juridique et suffisamment d’autonomie opérationnelle, Madame Homans, Ministre NVA de l’Intérieur, n’a rien voulu entendre.


Un demandeur d’aide s'adresse en confiance au travailleur social d’un CPAS tenu au secret professionnel.En cas de fusion, le secret professionnel va être en péril car l’ensemble du personnel et politique communal n’a pas à le respecter.


Dans ce scénario, il faudra changer moult textes légaux et il y aura un imbroglio juridique. La fusion passe notamment par une modification de la loi organique des CPAS. Elle équivaut à défédéraliser de fait l’aide sociale.Au sens de la Charte de l’assuré social,le CPAS est une institution de sécurité sociale. Ce sera une nouvelle étape de sa scission.Une aide sociale variable par Région va créer une force centrifuge poussant à l’éclatement du droit à l’intégration sociale. Adeptes de la culpabilisation des pauvres, Nva et Vlaams Belang ne s’y sont pas trompés.L’un dicte la fusion au Fédéral. L’autre vient de déposer une proposition de loi en ce sens.


Si les réseaux contre la pauvreté veulent que les CPAS changent, ils ne souhaitent pas leur mort. Pour eux, les enjeux sont autres: population pauvre qui ne va pas au CPAS, qualité de l’accompagnement avec une demande massive, pauvreté croissante des jeunes, obsession de la fraude, partenariat avec l’associatif,…La fusion n’est pas une politique de qualité: elle ne place pas la personne au centre de l’aide.


Le contexte de finances publiques reste difficile. En CPAS, la question d’économies d’échelle est posée. Pour y répondre, d’autres voies que la fusion sont à emprunter. Des synergies existent entre Communes et Cpas et se concrétisent positivement dans de nombreux domaines. Complémentairement, entre CPAS, une logique de coopération peut dépasser les territoires et se fonder sur la spécificité des métiers et publics. Les territoires communaux ne correspondent pas aux territoires sociologiques. Les personnes sont mobiles. Les bassins de vie sont encouragés. La coopération entre CPAS prend des formes multiples à encourager. Harmonisations de pratiques, meilleurs coordination ou échange de données, synergies,…Groupement ou Association de CPAS sont aussi une option.


Les doubles emplois lèsent l’intérêt général. Dans une série de communes, il y a dispersion des actions publiques spécifiquement sociales. Il faut une approche globale de celles-ci. Les rassembler au CPAS le permet. Mons et Charleroi ont fait ce choix.



La Fusion commune-CPAS? Un mirage économique. Mais une sourde menace. Qui conduirait à une nouvelle scission de la protection sociale. A une aide sociale plus lente, plus rare et politisée. Au détriment des démunis. La plupart sont des femmes. Comme pour les allocations d’insertion, elles paieraient un lourd tribut à la réforme. Le vrai avenir des CPAS est à la coopération. Avec la personne au centre de l’action sociale.

jeudi 19 mars 2015

Venez débattre avec nous de la question. Pour en savoir plus, cliquez ici.

lundi 23 février 2015

La fête du Printemps

Le samedi 21 Mars

"La Parenthèse soutient Article 27 Liège”

10% de vos achats seront rétrocédés à l’asbl Article27 Liège 

De nombreuses activités seront organisées de 11h à 17h: création de badges, grimages, contes et histoires kamishibai....

L’asbl Article 27 se donne la mission de sensibiliser, de faciliter la participation culturelle pour toute personne vivant une situation sociale et/ou économique difficile.

Elle agit sur le coût de l’offre via un ticket modérateur valable à Bruxelles et en Wallonie et elle mise sur l’accompagnement pour encourager l’expression critique et/ou artistique.Son travail se développe en réseau avec des partenaires sociaux, culturels et les publics.

Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent.Article 27 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme

La parenthèse se situe au 24, rue des Carmes à 4000 Liège.
A proximité du centre piétonnier de Liège et du Centre culturel des Chiroux.
ouvert de 10h à 18h


On vous y attend nombreux !

vendredi 20 février 2015

Le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté dénonce l'idée de fusion commune-CPAS



Le 12 février dernier, le RWLP publiait le communiqué suivant : 

Parce que « le métier CPAS» requiert des compétences spécifiques, un espace-temps spécifique, un cadre administratif et de gestion spécifique, une évaluation sérieuse, une responsabilité sociétale majeure, le RWLP plaide pour que les CPAS gardent leur autonomie en tant qu’entités en charge de l’action sociale sur les communes.
Parce que « le métier CPAS » est essentiel, Le RWLP demande que ceux-ci consacrent leur temps à la réflexion et l’analyse, pour construire des évolutions basées sur les compétences capitalisées mais également sur les limites et problèmes à dépasser. Le questionnement des missions, visions et pratiques, et ce en interrelation avec les autres acteurs publics et privés de la société civile, dont les acteurs qui luttent contre la pauvreté prime sur tout autre type de question.

Pour lire la suite, cliquez ici.

vendredi 13 février 2015

Les CPAS ont dit non à la fusion le 12/2 au salon des mandataires de Marche-en-Famenne

Voici quelques photos de cette belle action menée par la Fédération des CPAS de Wallonie le 13 février dernier, action qui a mobilisé des dizaines de CPAS de notre Région à l'occasion du Salon des Mandataires 2015 (voir article de l'Avenir ici).

Je les remercie vivement pour leur présence, leur soutien et leur dynamisme!






Repartage vidéo de TV Lux : http://www.tvlux.be/video/action-des-cpas-au-salon-des-mandataires_18480.html

jeudi 5 février 2015

Quelle est la valeur ajoutée des fusions entre communes et CPAS???

Si, comme nous, vous croyez à la valeur ajoutée des CPAS: merci de diffuser largement ce texte.

Quelle est la valeur ajoutée ?
 Que cela ferait des économies..



Ce 30 janvier 2015 avait lieu à Namur l'Assemblée Générale annuelle de la Fédération des CPAS wallons, qui - faut-il le dire- se déroulait dans une atmosphère empreinte d'émotion.

Encouragés par le soutien de la Fédération wallonne des assistant(e)s sociaux, du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté (sur les aspects fusion/intégration avec les communes), mais aussi par celles des Directeurs Généraux et des Directeurs financiers de CPAS, nous avions devant nous une salle attentive de plus de 300 personnes.

Il nous fallut commencer par nous interroger sur le fait que lors de la précédente A.G., tenue avant les élections, quatre représentants des partis alors présents au Parlement Wallon, nous aient assurés de leur opposition au principe de cette fusion/intégration.

Quelle ne fut pas notre surprise, dès lors, de constater que la DPR contenait une petite phrase qui, quoique cachée dans l'ensemble, se révélait explosive: la possibilité de fusion sur base volontaire des communes avec leur CPAS... 
Nous eûmes beau chercher dans les programmes des deux partis actuellement au gouvernement wallon, nous n'y trouvâmes aucune allusion à cette évolution, à nos yeux contre-productive...

D'où venait donc cette bombe à retardement ? ? ? Et quelle était donc l'urgence qui l'eut justifiée ? Où fut à cet égard la large consultation qu'eut mérité un tel mouvement tellurique ?



Car, il n'est sans doute nul besoin de rappeler que, pour les CPAS et leur fédération, l'autonomie des deux institutions est bel et bien une nécessité destinée à protéger le travail social qui, nous l'avons souvent répété, nécessite la sérénité et mérite le débat apaisé.

Sommes-nous dès lors à ce point enfermés dans une démarche corporative, où chacun se battrait pour sa petite place au chaud ?

Bien entendu, il ne s'agit nullement de cela, mais au contraire -comme l'a dit si joliment la présidente du CPAS de Chaumont-Gistoux, de garder UNE JUSTE DISTANCE entre les dossiers communaux et l'aide/action sociale. Mais une juste distance qui impliquerait un soutien actif des communes dans ce qui est vécu actuellement comme injuste par un personnel mal à l'aise, fatigué, irrité et parfois au bord du burn-out.

Car la charge de travail devient insupportable dans des conditions sans cesse plus mauvaises.

De cet état de fait découle une question centrale: QUELLE EST LA VALEUR AJOUTEE d'un débat importé de toutes pièces où ne sait trop bien d'où (on l'a vu, pas du programme des partis), ni pourquoi (sinon de petits méticuleux calculs comptables)....

POURQUOI CE DEBAT, synonyme de perte de temps, alors que l'urgence -elle - est sociale. Pourquoi pas celui d'une fusion des 4 Ministères wallons en charge d'une parcelle du social, qui pourrait -elle - donner aux CPAS un interlocuteur unique ?

Avant les élections et avant "LA" phrase, tant dans notre mémorandum que plus tard face aux formateurs, nous avons réclamé UN PLAN MARCHAL SOCIAL qui viendrait répondre à la pauvreté qui rampe, et à la grogne qui monte ? Au désespoir qui fleurit et qui est potentiellement porteur de catastrophes...

Rien nous a répondu l'écho...

Nous avions pourtant expliqué que, face aux sanctions/exclusions du chômage, pointaient les fins de droits, toutes ces mesures s'ajoutant à la masse déjà considérable des demandeurs de Revenus d'Intégration et d'Aide Sociale, jamais complètement financés - bien entendu...

Nous avions pourtant suggéré un plan wallon de remise au travail, via le mécanisme de l'Art.60 et 61, de personnes qui auraient pu être mis à la disposition des communes et des associations reconnues pour leur utilité sociale...
Nous avions évoqué l'organisation sur une grande échelle de cours de français pour la population immigrée, très demandeuse...

Nous avions abordé le thème des compétences non légales des CPAS, mais oh combien vitales comme les services de maintien à domicile ou encore les MR/MRS...

Rien là non plus, ou si peu.. Et pourtant de ces êtres humains, il faudra bien s'en occuper ! ! !

Mais au contraire nous répondit une crispation sur un changement de structure ne menant à pas grand chose.  Parce qu'au fond que nous dit-on ?

Fort bien, mais à ces économies nous ne sommes nullement opposés, pour autant que soit préservé l'essentiel.

Nous sommes, et nous le montrons, POUR les synergies avec les communes.  Nous sommes POUR des rapprochements - quand ils sont logiques, entre des services ouvriers, des archives, informatiques, POUR un service commun des marchés publics, POUR quand c'est possible un bâtiment commun, POUR un service du personnel commun pour autant qu'aient été prises en compte les multiples différences entre les deux métiers. 

Mais ces mouvements là, nous les souhaitons placés sous deux lignes hiérarchiques organisées intelligemment, et DANS L'INTERET DES DEUX INSTITUTIONS.

Nous sommes si peu opposés aux changements que nous en proposons nous-mêmes, pour autant qu'ils aillent dans le sens de l'intérêt des personnes. Nous proposons entre autres d'évoluer dans l'autonomie vers des coopérations entre CPAS, via par exemple un mécanisme appelé Chapitre XII et qui regroupe des institutions publiques et des associations. 

Via des clusters (regroupements de CPAS) ou en faisant des CPAS les ensembliers de la politique sociale de la commune, comme Charleroi ou Mons en font actuellement l'expérience.

Nous réclamons, en tous les cas, et cela va dans le sens des bassins de vie défendus par le Ministre Furlan, une définition claire du territoire PERTINENT qui, en matière de pauvreté et d'action sociale, n'est nullement celui de la commune...
A toutes ces réflexions, nous répond un débat sur les structures alors que nous n'avons nul besoin de DESTRUCTION , mais bien d'INNOVATION SOCIALE.

Enfin, pour terminer, il convient sans doute de pointer l'évolution flamande qui, dès 2019 intégrera tous les CPAS dans les communes... Qui ne voit que l'étape suivante sera celle de dénoncer le financement fédéral de l'aide et d'une partie de l'action sociale, pour les recentrer sur les communes puis contester à la Wallonie et à Bruxelles le droit d'en bénéficier ? A nouveau, ce seront les plus pauvres qui en feront les frais...

Il est permis dès lors de se demander qui, alors, aura été grugé ?

Claude Emonts,
Président de la Fédération des CPAS de Wallonie.