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A force de trop parler de crise, d'équilibre budgétaire et d'économies, on risque d'oublier les valeurs qui sous-tendent, tant nos ayants droits, que nos travailleurs ou nos décideurs politiques. Bref ne met-on pas en péril tout notre modèle de société? Mais c'est peut-être le but de certains.

vendredi 18 janvier 2013

Réaction aux propos de Freddy BREUWER, Président (MR) du CPAS de Verviers



Mesdames et Messieurs les Journalistes,

            Nous vous saurions gré de bien vouloir relayer l’avis suivant.

            « En tant que Président de CPAS et que Directeur de l’ASBL Lire et Ecrire (association oeuvrant à l’apprentissage du français et à l’alphabétisation, notamment des personnes primo-arrivantes), nous nous devons de réagir aux propos de M. Freddy BREUWER, Président du CPAS de Verviers, qui veut conditionner l’octroi du RIS au suivi de cours de français.

            Claude EMONTS rappelle qu’il se positionne également en faveur du caractère obligatoire des cours de français destinés aux personnes primo-arrivantes qui ne maîtriseraient pas suffisamment la langue locale et que cette obligation doit aussi être assortie d’une sanction adaptée.

            Par contre, nous ne pouvons pas admettre que cette sanction soit une privation de la dignité humaine via la suppression du revenu d’intégration sociale !

            En outre, si nous voulons rendre cette obligation effective et possible, nous devons d’abord travailler à étoffer l’offre de cours de français destinés aux personnes primo-arrivantes car celle-ci est déjà actuellement, avant même l’arrivée du Décret sur l’accueil et l’intégration des primo-arrivants, largement insuffisante.

            Si l’on suit le raisonnement de M. Breuwer, un certain nombre de personnes primo-arrivantes qui seraient volontaires pour suivre des cours de français  risqueraient de se voir retirer leur revenu d’intégration alors qu’il manque de place.

            Nous considérons donc que le positionnement de M. Breuwer est simpliste et inacceptable.

Nous vous prions de croire, Mesdames et Messieurs les Journalistes, à l’expression de nos sentiments distingués.



Hugues HENRY,
Directeur de Lire et écrire Liège-Huy-Waremme asbl.
Claude EMONTS,
Président du CPAS de Liège.



5 commentaires:

  1. Relayé par levif.be : http://www.levif.be/info/belga-politique/cpas-de-verviers-lire-et-ecrire-et-le-cpas-de-liege-denoncent-la-demarche/article-4000234753832.htm

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  2. Ainsi que sur rtbfinfo.be : http://www.rtbf.be/info/regions/detail_verviers-le-president-du-cpas-se-fait-rappeler-a-l-ordre-par-eliane-tillieux?id=7909161

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  3. La Fédération des CPAS wallons dit NON AU PARCOURS D'EXCLUSION !


    Il n'est guère utile d'épiloguer longuement sur la question, tant elle fait l'unanimité: l'apprentissage de la langue du pays ou de la région d'accueil est le meilleur outil d'insertion des personnes étrangères.

    La Fédération des CPAS souscrit pleinement au projet de rendre obligatoire l'apprentissage du Français en Wallonie pour les étrangers tel que projeté dans le parcours d'intégration.

    Par contre, elle s'oppose avec véhémence à toute suppression du droit à l'intégration sociale.

    Celui-ci est un des fondements constitutionnels de la dignité humaine. Si toute obligation doit être assortie d'une forme de sanction, celle-ci doit respecter le principe de proportionnalité. La première des choses à faire est donc de prévoir les structures (et donc les moyens) nécessaires à cet apprentissage, ce qui est très loin d'être le cas actuellement.

    Vouloir dès lors ôter le revenu d'intégration à une personne qui ne suivrait pas une formation de Français, outre l'indécence du fait, reviendrait à projeter celle-ci dans l'exclusion, voire dans la misère sociale. C'est contraire à l'essence même des CPAS. Imaginer par contre des sanctions adaptées est une chose logique à nos yeux.

    La Fédération des CPAS s'oppose à toute forme d'instrumentalisation de mesures profondément sociales au service de politiques volontairement excluantes.

    C'est d'une politique sociale forte et transversale dont les CPAS ont besoin pour lutter contre l'exclusion, pas de politiques coercitives d'un autre temps!

    Qu'on se le dise!

    Claude Emonts
    Président de la Fédération des CPAS
    de l'Union des Villes et Communes de Wallonie

    Personne de contact: Bernard Antoine, Directeur général (0476/94.20.81 bernard.antoine@uvcw.be)

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  4. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  5. Voici la réaction de Freddy BREUWER (que je ne partage évidemment pas) : http://www.freddy-breuwer.be/2013/01/apprentissage-du-francais-sous-peine-de-sanction-un-cadre-legal-existe/

    Je ne partage personnellement pas son avis pour les raisons suivantes:
    - les documents présentés par le MR ne font pas état de la complexité des situations individuelles évoquées,
    - on ne peut pas tirer de généralités à partir de décisions de Justice portant sur des cas individuels (principe de l'individualisation du droit à l'aide sociale),
    - la question de la disposition au travail mérite un débat politique bien plus large (commissions parlementaires).
    - De plus ette question touche tous les bénéficiaires du RIS, belges et étrangers, et pas seulement les personnes étrangères ou d'origine étrangère.
    - il est interpellant de voir que le CPAS de Verviers (ou son Président) anticipe le débat de la disposition au travail (et la question du retrait du RIS pour manque de disposition au travail), en menant une stratégie personnelle, en adoptant une stratégie par essais et erreurs et en jouant avec la question de la dignité humaine; Il y a des bénéficiaires derrière ça! Et des travailleurs soit dit en passant.
    - de toute façon, si les personnes perdent leur RIS, le CPAS de Verviers ne pourrait-il pas être condamné, sur plainte de l'individu lésé, à verser une aide sociale équivalente sur fonds propres???

    Mais, justement, ne tombons pas dans le piège du conflit entre personnes.

    Cette matière importante nécessite du recul, des qualités de gestion mais aussi... de coeur.

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