Bienvenue sur mon blog !
Au quotidien, je vous ferai part de mes réactions, de mes actualités, de mes photos, ...
A force de trop parler de crise, d'équilibre budgétaire et d'économies, on risque d'oublier les valeurs qui sous-tendent, tant nos ayants droits, que nos travailleurs ou nos décideurs politiques. Bref ne met-on pas en péril tout notre modèle de société? Mais c'est peut-être le but de certains.
lundi 22 décembre 2014
Le coût des charges du fédéral sur le CPAS de Liège en 2015
A l'occasion du Conseil commun Ville-CPAS du 18 décembre dernier, j'ai eu l'occasion, avec le Directeur général du CPAS de Liège, Jean-Marc Jalhay, de préciser nos estimations de l'impact des réformes successives du chômage sur nos finances. Je vous invite à en prendre connaissance via le très bon article signé Philippe BODEUX dans Le Soir (cliquez ici).
vendredi 12 décembre 2014
L'agenda des Bons plans de la Culture est sorti!
L’Échevinat de la Culture de la Ville de Liège, le CPAS de Liège et Article 27-Liège
ASBL ont le plaisir de vous annoncer qu'ils éditent pour la troisième fois leur agenda
des «Bons plans de la Culture ».
Cet outil présente la particularité d'identifier jour après jour, dans un livret au format
très pratique, les événements culturels produits à Liège et accessibles gratuitement,
ou à tarif très réduit, à destination de toutes les Liégeoises et de tous les Liégeois.
En éditant cet agenda, l'objectif des partenaires est de rendre la Culture accessible au
plus grand nombre et d'inviter tous nos concitoyens à participer à la vie culturelle de
leur Cité.
7.000 exemplaires ont été imprimés par la Ville de Liège. Ceux-ci seront distribués
gratuitement à la population les Antennes et Services sociaux du CPAS, mais aussi
via le réseau associatif et les partenaires de l'Asbl Article 27 (centres culturels,
maisons des jeunes et coordinations de quartier, etc.).
Cette collaboration est un nouvel exemple de synergie réussie entre la Ville et le CPAS
de Liège.
Ensemble, l’un et l’autre souhaitent poursuivre leur lutte contre toute forme
d'exclusion et répondre aux attentes et aux besoins des citoyens liégeois.
Pour obtenir un ou plusieurs exemplaires :
echevin.hupkens@liege.be 04/221.92.44
cabinet.president@cpasdeliege.be 04/220.58.01
lundi 8 décembre 2014
Venez soutenir Amnesty le 10 décembre à 18h Place Xavier Neujean à Liège
pour défendre les droits de l'homme !
Au programme : création et illumination d’une bougie géante sur la place,
présence et prise de parole de représentants de la Ville de Liège et de l’Université de Liège,
signature de pétitions, vente de bougies, musique et vin chaud !
À partir de 20 heures
Spectacle ‘’Nos vies ordinaires’’ sous le chapiteau d'Arsenic2 [Tilleur]
[navette au départ de la place Xavier Neujean à 19h30 - nombre de places limité]
► Découverte en avant-première d'une plate-forme de partage de récits de discrimination www.discriminations.eu
► Activités d’écriture sur le thème de la discrimination
lundi 17 novembre 2014
Ma réaction à la question parlementaire de Jean-Luc CRUCKE (MR) au Ministre wallon des Pouvoirs locaux sur la fusion communes-CPAS
La question orale:
Ma réaction :
Lettre
ouverte
Monsieur
le Député,
J'aurais
pu être heureux de savoir que vous aviez posé une question
parlementaire sur l'avenir des CPAS ce qui eut pu vouloir dire que
l'avenir du social vous importait.
Qu'en
cette période de haute incertitude voisine de la tempête hivernale,
vous alliez proposer des voies et moyens pour empêcher la
catastrophe qui nous guette. Et qu'en aucun cas, il n'y avait dans
votre démarche une volonté « impérialiste » que
manifestent parfois certains municipalistes communaux, vis-à-vis du
vilain méchant et autonome CPAS. Et que ne traduit bien entendu
nullement votre empressement...
J'aurais
dû me méfier... En effet, en ces temps où l'esprit comptable prend
le pas sur toute autre forme d'analyse et de raison, un homme
affichant au compteur mon âge canonique aurait dû craindre,
redouter, que ce fut à nouveau l'irrésistible boulier compteur qui
portât votre raisonnement...
J'eus
d'abord un coup au cœur. Ciel bien entendu : selon vous il faut
RESTRUCTURER ces choses informes que sont les CPAS. Je suppose,
Monsieur le Député, que le CPAS de votre commune est à ce point
éloigné de votre très structuré hôtel communal que vous n'avez
jamais pu vous y rendre, y suivre les débats et observer ses
activités, ce qui sans doute aurait pu vous permettre de voir que
les CPAS sont des institutions très structurées et n'ont nul besoin
de grande sœur pour ce faire. A l'occasion et sur simple demande, je
peux vous organiser une visite des CPAS de Charleroi, Perwez, Wavre,
Namur ou Liège, et vous pourrez ainsi comparer.
Vous
me faites dans votre intervention au Parlement wallon l'honneur de
dire mes propos mesurés. La mesure est en général une des rares
qualités que je me reconnais moi-même. Mais cette modération, vous
l'avez lue comme allant dans le sens de vos propos.
Ce
n'est bien entendu pas le cas.
En
effet, si je reconnais que des choses allant dans le sens d'une plus
grande synergie entre nos institutions peuvent et doivent être
faites, ce n'est pas dans l'unique optique d'un mouvement
hégémonique, mais dans celui de la meilleure utilisation des moyens
AU SERVICE DES DEUX INSTITUTIONS. Il ne peut y avoir selon moi de
salut, et d'ailleurs également selon la Fédération des CPAS, de
bonne solution, hors maintien des spécificités propres aux CPAS.
En
effet, et c'est de la saine logique communale, si celle-ci est le
lieu d'un affrontement idéologique plus ou moins grand entre
majorité et opposition, le CPAS lui est le lieu de la recherche du
consensus en faveur du bénéficiaire, mais aussi de l'intérêt
collectif. C'est notre logique propre de proportionnalité des
instances qui induit cela. Et c'est parfait ainsi.
Donnez
aux choses quelques années et, si les deux institutions sont
fusionnées, la logique qui correspond aux communes s'introduira
comme par miracle au sein de ce que vous aurez créé pour remplacer
le Conseil de l'Action Sociale. Et cela ne pourra que nuire fortement
à l'action sociale et à l'intérêt de ceux qui sont forcés d'en
dépendre. Dans cette même optique d'ailleurs, pour conserver
l'efficacité déstructurée qui nous caractérise, il faut à mes
yeux une double ligne hiérarchique sur les services fusionnés et
ce, entre autres choses, vu les spécificités des métiers (pensons
par exemple aux MR/MRS).
Je
terminerai mon propos, pour aujourd'hui en tous les cas, par vous
demander si vous comptez vous battre pour changer dès lors les
règles de financement de l'aide sociale – attention :
vous y serez contraint puisque ce seront les services de votre
commune qui porteraient le poids de l'aide sociale et l'accusation
infâme d'assistanat clientéliste.
Si
vous comptez donc réclamer un financement à 100 % des
dépenses, auxquelles vous contraindront les lois qui vous imposent
de donner l'aide à celles et ceux qui sont dans les conditions pour
la recevoir. Comme elles nous y contraignent aujourd'hui(à juste
titre... sauf pour nos finances).
Sans
doute la fusion entraînerait-elle alors le miracle si longtemps
imploré par les CPAS : celui de l'équité.
En
vous remerciant de m'avoir indirectement permis de préciser ces
éléments.
Claude
Emonts
Président
de la Fédération des CPAS
Copie
de ce courrier est adressée :
- au Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville, Paul Furlan,
- au Ministre de l’Action sociale et de la Santé, Maxime Prévot,
- aux Chefs de Groupes du Parlement wallon,
- à la Commission de l’Action sociale et de la Santé du Parlement wallon,
- à la Commission des Pouvoirs locaux du Parlement wallon.
mercredi 12 novembre 2014
C'est dur pour le CPAS de Tournai aussi

Lisez plutôt ceci.
mardi 4 novembre 2014
Le CPAS de Liège vend...
Le 12 novembre prochain, le CPAS de Liège vendra de nombreux objets (meubles, bijoux, électro,...) dont les recettes iront soit aux bénéficiaires quand les biens appartiennent à des personnes placées soit au CPAS dans le cadre des autres objets.
Pour en savoir plus, cliquez ici.
Les CPAS réclament de la Wallonie des informations pour réaliser leurs budgets respectifs
La Libre fait état de la lettre envoyée par la Fédération des CPAS de Wallonie au Ministre-Président de la Wallonie, Paul Magnette.
Pour prendre connaissance de cet article, cliquez ici.
Pour prendre connaissance de cet article, cliquez ici.
mercredi 29 octobre 2014
Pour une supra-communalité des CPAS !
A l'instar d'une des mesures de la Déclaration de politique régionale, je prône un rapprochement des CPAS pour mener plus (et mieux) d'actions sociales spécifiques à l'ensemble de la population wallonne.
Opinion relayée par La Libre du 29 octobre 2014 (lien).
---
Il s'est déjà beaucoup dit et écrit sur les CPAS. Mais un des éléments centraux du débat en cours n'est pas souvent abordé... or il est essentiel et menacé.
Tout le monde a en tête les enjeux sociétaux et humains posés par la volonté des différents niveaux de pouvoir de rapprocher ( euphémisme pour absorber) les CPAS des communes. Et d'ailleurs le sujet a une importance telle que ces niveaux de pouvoir ( fédéral et régional) tentent de rassurer en affirmant que, là où le CPAS serait intégré, un Comité du service social serait conservé au sein de la commune. Qui serait indépendant dans sa prise de décision. Il n'est cependant pas (encore ?) précisé sous quelle forme...
Ce premier élément est bien de nature à reconnaître la plus-value apportée par les CPAS, qui - ne l'oublions pas -touchent à l'intime, puisqu'ils ont la lourde tâche d'accorder ou non le Revenu d'Intégration ou l'aide sociale sous toutes ses formes.
Peu de choses sont dites cependant sur la sagesse du législateur de 1976, quand en décidant de passer des Commissions d'Assistance Publique aux Centre Public d'Aide Sociale, il a introduit un mode de décision proportionnel et décidé du huis-clos des débats.
Car, et c'est bien sûr à propos de cela aussi que le débat devrait porter, les décisions des instances des CPAS, contrairement à celles des communes, sont prises à tous les niveaux par l'ensemble des partis qui composent leurs Conseils (pour autant qu'ils atteignent un certain pourcentage) et également de leurs divers Comités, soit là où se prennent et se préparent toutes les décisions touchant notamment les personnes. Contrairement aux Communes, on n'y trouve pas d'affrontement partisan ( si ce n'est à l'occasion du vote du budget -et encore).
Dans les CPAS, les conseillers, qu'ils soient de la majorité ou de l'opposition, sont au cœur des dossiers. Et ce sont les dossiers de la vie des gens. Ceux qui décident d'un revenu, du droit de financer des études ou de bénéficier de tel ou tel soin médical, par exemple... Bref, de lourdes responsabilités morales.
Il faut se souvenir que jamais jusqu'ici dans l'histoire de ce qui est aujourd'hui la Belgique, l'aide sociale -aujourd'hui complétée par l'action sociale ( qui vise à remettre en selle ceux qui sont le plus éloignés de l'emploi via l'insertion sociale et diverses formes de remise à l'emploi) n'ont été sous l'autorité politique de la Commune. Ce n'est pas vraiment dû à l'étourderie des législateurs d'alors.
Et que le huis-clos, pourtant critiqué par d'aucuns, a comme conséquence une sérénité et une objectivité des travaux qui ne voient jamais de fracture politique au sens strict du terme dans les décisions.
Si certains ne comprennent pas cette valeur ajoutée, c'est sans doute parce qu'ils ne sont jamais venus voir ce que l'on fait dans un CPAS ou qu'ils cèdent à la tentation de ceux qui rêvent de voir toutes les décisions au niveau communal prises par une seule et même personne.
C'est à mes yeux une grave erreur d'optique, comme le politique peut en faire si souvent, qui mènerait à regretter tôt ou tard ce mode de fonctionnement que je qualifierais de très avancé.
Certes, nous savons que cette tendance lourde -prôner l'intégration - est motivée avant tout par la volonté d'économies budgétaires. Et nous avons dit à de très nombreuses reprises que nous étions favorables aux synergies et diverses économies d'échelle, là où elles sont possibles et logiques. Mais ici aussi nous disons: attention à la myopie et aux illusions. Un, tout n'est pas dans les économies. Deux, Intégrer les deux structures serait difficile à de nombreux points de vue, vu la spécificité de nombreux métiers au CPAS. Par contre, nous sommes résolument pour une formule "inter-CPAS", qui réunirait de plus grands ensembles et mettraient en commun les moyens techniques tout en préservant la nécessaire proximité. Faut-il s'inspirer des intercommunales, des zones de police ou penser en terme de "Chapitre XXII" ( forme d'organisation intercommunale, incluant public et privé, comme c'est le cas dans les CCAS en France), nous n'avons pas fait notre choix. Mais il clair que nous ne refusons pas l'évolution. Par exemple sur la taille sur la taille et le type de composition des Conseils de l'Action Sociale...
Ce qui est clair, c'est que nous sommes convaincus que l'intégration/fusion avec les Communes n'est pas une solution idéale et qu'il ne faut surtout pas évacuer le débat institutionnel.
Car ce qui peut paraître éloigné de l'intérêt des gens, ne l'est à l'évidence pas, comme j'ai pu l'indiquer en début de réflexion.
Parler d'institutionnel n'est pas mettre de côté l'intérêt des gens. Ni celui des ayants-droit, ni celui du personnel. Deux catégories qui souffrent de la paranoïa budgétaire actuelle, avec sa tendance à tout mettre sur le même pied, comme le fait cette technique de la râpe à fromage. Moins autant pour tout le monde, même pour ce qui est de chair, de sang et de sentiments.
Il n'est pas trop tard pour reprendre ses esprits, mais il est temps. C'est le moins que l'on puisse dire.
Claude Emonts,
Président de la Fédération des CPAS de Wallonie.
Opinion relayée par La Libre du 29 octobre 2014 (lien).
---
Il s'est déjà beaucoup dit et écrit sur les CPAS. Mais un des éléments centraux du débat en cours n'est pas souvent abordé... or il est essentiel et menacé.
Tout le monde a en tête les enjeux sociétaux et humains posés par la volonté des différents niveaux de pouvoir de rapprocher ( euphémisme pour absorber) les CPAS des communes. Et d'ailleurs le sujet a une importance telle que ces niveaux de pouvoir ( fédéral et régional) tentent de rassurer en affirmant que, là où le CPAS serait intégré, un Comité du service social serait conservé au sein de la commune. Qui serait indépendant dans sa prise de décision. Il n'est cependant pas (encore ?) précisé sous quelle forme...
Ce premier élément est bien de nature à reconnaître la plus-value apportée par les CPAS, qui - ne l'oublions pas -touchent à l'intime, puisqu'ils ont la lourde tâche d'accorder ou non le Revenu d'Intégration ou l'aide sociale sous toutes ses formes.
Peu de choses sont dites cependant sur la sagesse du législateur de 1976, quand en décidant de passer des Commissions d'Assistance Publique aux Centre Public d'Aide Sociale, il a introduit un mode de décision proportionnel et décidé du huis-clos des débats.
Car, et c'est bien sûr à propos de cela aussi que le débat devrait porter, les décisions des instances des CPAS, contrairement à celles des communes, sont prises à tous les niveaux par l'ensemble des partis qui composent leurs Conseils (pour autant qu'ils atteignent un certain pourcentage) et également de leurs divers Comités, soit là où se prennent et se préparent toutes les décisions touchant notamment les personnes. Contrairement aux Communes, on n'y trouve pas d'affrontement partisan ( si ce n'est à l'occasion du vote du budget -et encore).
Dans les CPAS, les conseillers, qu'ils soient de la majorité ou de l'opposition, sont au cœur des dossiers. Et ce sont les dossiers de la vie des gens. Ceux qui décident d'un revenu, du droit de financer des études ou de bénéficier de tel ou tel soin médical, par exemple... Bref, de lourdes responsabilités morales.
Il faut se souvenir que jamais jusqu'ici dans l'histoire de ce qui est aujourd'hui la Belgique, l'aide sociale -aujourd'hui complétée par l'action sociale ( qui vise à remettre en selle ceux qui sont le plus éloignés de l'emploi via l'insertion sociale et diverses formes de remise à l'emploi) n'ont été sous l'autorité politique de la Commune. Ce n'est pas vraiment dû à l'étourderie des législateurs d'alors.
Et que le huis-clos, pourtant critiqué par d'aucuns, a comme conséquence une sérénité et une objectivité des travaux qui ne voient jamais de fracture politique au sens strict du terme dans les décisions.
Si certains ne comprennent pas cette valeur ajoutée, c'est sans doute parce qu'ils ne sont jamais venus voir ce que l'on fait dans un CPAS ou qu'ils cèdent à la tentation de ceux qui rêvent de voir toutes les décisions au niveau communal prises par une seule et même personne.
C'est à mes yeux une grave erreur d'optique, comme le politique peut en faire si souvent, qui mènerait à regretter tôt ou tard ce mode de fonctionnement que je qualifierais de très avancé.
Certes, nous savons que cette tendance lourde -prôner l'intégration - est motivée avant tout par la volonté d'économies budgétaires. Et nous avons dit à de très nombreuses reprises que nous étions favorables aux synergies et diverses économies d'échelle, là où elles sont possibles et logiques. Mais ici aussi nous disons: attention à la myopie et aux illusions. Un, tout n'est pas dans les économies. Deux, Intégrer les deux structures serait difficile à de nombreux points de vue, vu la spécificité de nombreux métiers au CPAS. Par contre, nous sommes résolument pour une formule "inter-CPAS", qui réunirait de plus grands ensembles et mettraient en commun les moyens techniques tout en préservant la nécessaire proximité. Faut-il s'inspirer des intercommunales, des zones de police ou penser en terme de "Chapitre XXII" ( forme d'organisation intercommunale, incluant public et privé, comme c'est le cas dans les CCAS en France), nous n'avons pas fait notre choix. Mais il clair que nous ne refusons pas l'évolution. Par exemple sur la taille sur la taille et le type de composition des Conseils de l'Action Sociale...
Ce qui est clair, c'est que nous sommes convaincus que l'intégration/fusion avec les Communes n'est pas une solution idéale et qu'il ne faut surtout pas évacuer le débat institutionnel.
Car ce qui peut paraître éloigné de l'intérêt des gens, ne l'est à l'évidence pas, comme j'ai pu l'indiquer en début de réflexion.
Parler d'institutionnel n'est pas mettre de côté l'intérêt des gens. Ni celui des ayants-droit, ni celui du personnel. Deux catégories qui souffrent de la paranoïa budgétaire actuelle, avec sa tendance à tout mettre sur le même pied, comme le fait cette technique de la râpe à fromage. Moins autant pour tout le monde, même pour ce qui est de chair, de sang et de sentiments.
Il n'est pas trop tard pour reprendre ses esprits, mais il est temps. C'est le moins que l'on puisse dire.
Claude Emonts,
Président de la Fédération des CPAS de Wallonie.
mardi 28 octobre 2014
Les CPAS bruxellois tirent aussi la sonnette d'alarme!
jeudi 23 octobre 2014
jeudi 16 octobre 2014
Merci aux participants à la 10ème Journée des Insertions qui a eu lieu le 15/10/14!
La 10ème Journée des Insertions s'est déroulée hier dans un excellent climat.
Tout était de la partie : participation importante de professionnels et d'étudiants, qualité des interventions, pertinence des espaces de dialogue, humour de Jacques Sondron,...
En attendant les actes de la journée, je vous propose d'ores et déjà de visionner un reportage qui a été réalisé par RTC Liège. Pour le voir, cliquez ici.
Merci à vous tous qui avez participé de faire de cette journée un succès!
Claude Emonts,
Président du CPAS de Liège.
Tout était de la partie : participation importante de professionnels et d'étudiants, qualité des interventions, pertinence des espaces de dialogue, humour de Jacques Sondron,...
En attendant les actes de la journée, je vous propose d'ores et déjà de visionner un reportage qui a été réalisé par RTC Liège. Pour le voir, cliquez ici.
Merci à vous tous qui avez participé de faire de cette journée un succès!
Claude Emonts,
Président du CPAS de Liège.
lundi 13 octobre 2014
vendredi 10 octobre 2014
L'accord de Gouvernement prévoit la mort des CPAS!
Extrait de l’accord du Gouvernement fédéral - page 51
« Le gouvernement fédéral modifiera le cadre légal afin de permettre une intégration organique des administrations communales et des CPAS. Il veillera en outre à ce que les missions actuelles du CPAS relatives à l’aide sociale soient toujours garanties dans le respect de la vie privée des personnes concernées et que les garanties nécessaires relatives à la professionnalité de l’aide soient assurées. »
mercredi 8 octobre 2014
jeudi 2 octobre 2014
La grande misère de la solidarité.
Mesdames,
messieurs les Parlementaires,
Mesdames,
messieurs les Présidents de partis.
Beaucoup
de choses se sont dites, déjà, sur les CPAS et leurs (grosses)
difficultés. Naïfs derrière notre expérience, qui cache mal notre
âge, nous pensions avoir atteint le fond…
Il
faut bien avouer qu’en la matière, il y a toujours des fosses
inattendues, qui rendent ce dernier plus vertigineux encore…
Faisons
le point sur quelques-unes de nos plaies…
Dès
janvier 2015, explosion des demandes d'aide sociale suite à la
première vague de fin d'allocations d'insertion
Selon
toutes les estimations, plus ou moins concordantes, dès janvier
2015, plusieurs dizaines de milliers de personnes verront leurs
droits aux allocations d'insertion s'arrêter. Nous reconnaissons
volontiers que le nombre exact est incertain, qu’il a été revu à
la baisse par la FGTB mais qu’il sera important en tout état de
cause. Une partie (30%?) de ces personnes seront amenées, si elles
ont le courage de le faire, à pousser les portes du CPAS de leur
Commune. Ceci annonce un véritable tsunami social et humain, dont on
ne sait s’il emportera le système sur son passage…Sans parler de
ceux, terrés, qui ne viendront pas.
Devant
cette menace bien réelle, il y a une urgente nécessité de répondre
à l'augmentation spectaculaire de la charge de travail, qui verra au
nombre s’ajouter le désarroi et le désespoir et parfois
l’agressivité…
Afin
d'atténuer (mais pas compenser, loin de là !) le surcoût dû aux
mesures de sanctions/exclusions, le précédent Gouvernement fédéral
a augmenté de 5% le remboursement du Revenu d'Intégration.
La
recette supplémentaire – en réalité une diminution de la
dépense – ne nous permettra pas de faire face à la vague de
nouveaux dossiers qui s'annonce à partir du 1er janvier 2015.
Inutile de préciser en effet que des centaines (plus de mille pour
certains CPAS) dossiers supplémentaires vont entraîner une
croissance importante de la masse de travail, celle-ci n’étant pas
freinée par ailleurs. Comment les gérer dans le sens du bien commun
avec un personnel constant, si l’on sait que tous les types de
dossiers augmentent par ailleurs et augmenteront encore ?
Or
il semble que beaucoup de CPAS, au vu des consignes budgétaires de
la Région, vont plutôt être contraints de venir (indirectement, on
se comprend) au secours des budgets communaux. On pourrait le
comprendre, sauf que la tâche des CPAS est de (tenter de) préserver
la dignité humaine. Et quelle que soit l’importance desdits
budgets pour les citoyens, les gens ne peuvent pas être traités de
la même manière que les trottoirs… on veut dire par là que
certains problèmes méritent d’être priorisés…
Il
serait dès lors essentiel que les gouvernements fédéral et wallon
se prononcent en faveur d’un indispensable soutien aux CPAS pour
engager temporairement le personnel nécessaire, et ce au minimum
pour une période de 6 mois - voire un an - , afin de prodiguer les
premiers conseils, de décider de l’admissibilité ou non d’une
demande, d’orienter ensuite vers les services concernés.
Nous
aurions pu, déjà, mesurer notre infortune à l’aune de ces
sanctions, exclusions et fins de droits… Mais l’orage pourrait
suivre l’orage de près…
Car
s’annonce la réforme des points APE ! ! !
Cette
mesure – un subside récurrent à l’emploi – joue un rôle
essentiel d’allègement des charges pour les pouvoirs locaux et les
associations tant au niveau du subside mais surtout au niveau de la
forte diminution des charges sociales
Or,
le Gouvernement wallon envisage de prendre des mesures restrictives
dans le domaine soit de diminuer la valeur du point de 1,5%
(aujourd'hui de 3.000 €, demain 2.955 €) soit de rendre moins
aisée la répartition des points sur un grand nombre d'agents (ce
qui alourdirait le coût salarial), soit les deux. Notons au passage
que le secteur associatif, souvent partenaire important de l'action
sociale publique risque lui aussi de souffrir fortement de ce type de
mesures.
A
l’heure où il faudrait renforcer tout ce qui touche tant la
cohésion sociale, que l’activation et la protection des plus
faibles, cet ensemble de mesures fera(it) très mal d’abord aux
citoyens en difficultés par l’incapacité grandissante des CPAS à
les prendre en charge, et aussi aux CPAS eux-mêmes qui se verraient
dans l'obligation de devoir licencier du personnel pour pouvoir
financer le déficit ainsi creusé…
Tout
le contraire de ce que l’urgence du social, mais aussi le bon sens,
indiquent de faire.
En
avons-nous fini avec la « galerie des horreurs » ?
Non,
car voici la charge des pensions.
Comme
tous les autres pouvoirs, notamment locaux, les CPAS sont menacés
par la charge énorme des pensions et des cotisations de
responsabilisation. Nous ne nous étendrons pas sur ce qui est sans
doute un des problèmes les plus stratégiques de notre époque,
mais, pour les CPAS, il risque d’être la dernière balle du
condamné.
Nous
avons encore, malheureusement, d'autres sources d'inquiétudes :
- Un allongement probable de la durée moyenne des études dans le supérieur pour les jeunes que nous aidons suite au nouveau décret réformant l’enseignement à la lumière des textes européens (réforme du système des crédits) augmentera la facture à charge des CPAS et donc des communes.
- Le financement des mises aux normes des maisons de repos et MRS et de leur fonctionnement courant est pour le moins incertain.
- Le financement des Relais sociaux et des Relais santé pourraient être visés par la mesure générale d'une réduction de 7% des subsides régionaux .
Une
bonne nouvelle toutefois, que nous avons apprise incidemment
puisqu'elle ne figure pas
dans la DPR : le Fonds spécial de l'action sociale (FSAS =
l'équivalent pour les CPAS du Fonds des communes) sera indexé de 1%
par an au-delà de l’inflation, comme les précédents
gouvernements s’y étaient engagés
Et c’est là qu’il convient de faire attention aux fausses bonnes idées !
En effet, sur la question des synergies (soit la logique et nécessaire mise en commun de certaines ressources entre la commune et son CPAS), les intentions de la Déclaration de Politique Régionale (DPR) vont dans des sens divers, prônant tantôt le soutien aux CPAS et au secteur associatif en matière de lutte contre l’exclusion, mais tantôt aussi la fusion inefficace entre commune et CPAS.
Si
nous considérons que le la première partie est logique et bénéfique
à tous, la deuxième ambitionnant de réunir les conditions
favorables à la fusion nous pose un réel souci.
Outre
que dans beaucoup de cas, elle répond au fantasme de certains d’être
« seuls maître à bord » et non à des conceptions
d’intérêt général, on risque ainsi de réduire l’action
sociale d’une institution, sa spécificité, son indépendance et
la qualité de la prise en charge de ses citoyens en difficulté et
en souffrance. Or ce travail particulier, qui demande un cadre
spécifique, un fonctionnement adapté, des métiers précis, mérite
d’être préservé.
Si
l’on réfléchit trente secondes au scénario de la fusion, on se
rend vite compte qu’un travailleur social ne peut-être remplacé
par un policier ou un balayeur, qu’un directeur général ne
suffira pas, qu’il faudra un organe pour questions sociales, que le
travail administratif d’un dossier d’endettement n’est pas
celui d’un dossier d’état civil... Bref, qu’il faudra
dédoubler pour maintenir le service. Si l’on veut garantir le
service à la population, l’argument d’économies pour justifier
la fusion est un miroir aux alouettes.
Ces positions de la DPR risquent de mettre en péril la qualité de l’aide apportée à tous ceux et celles (donc peut-être un jour chacun de nous) qui sont contraints, pour diverses raisons, de frapper à la porte du CPAS et qui y trouvent un aide réelle, un nouvel espoir, un moteur de résilience, un tremplin, une aide de service public. Mettre cela en péril, c’est prendre le risque de porter atteinte à un des plus importants piliers de notre modèle social.
C’est mettre en danger cette dignité humaine proclamée dans la loi organique coulée dans notre Constitution, pourtant déjà si difficile à même approcher aujourd’hui…
Référons-nous au texte suivant :
« Par ailleurs, les CPAS doivent rester les fers de lance de la politique publique sociale locale et être désignés en tant que coordinateurs du Plan de lutte contre la pauvreté. Ce sont en effet les seuls acteurs institutionnels publics qui jouissent de deux qualités originales : ils prodiguent une aide individualisée et de proximité. Devant faire face à des besoins croissants et très divers, les CPAS doivent être continuellement renforcés afin de rencontrer au mieux les besoins de leurs usagers, pour les sortir réellement de la pauvreté et leur procurer une autonomie sociale et économique ».
Ce texte figure dans la déclaration gouvernementale de la majorité… bruxelloise ! Qui allie aussi PS et CDH avec le FDF. Il est encore temps pour qu’il inspire aussi le nouveau Gouvernement wallon.
Claude
EMONTS,
Président
du CPAS de Liège
|
Éric
MASSIN,
Président
du CPAS de Charleroi
|
Marc
BARVAIS,
Président
du CPAS de Mons
|
Philippe
DEFEYT,
Président
du CPAS de Namur
|
Nathalie
DEMORTIER,
Présidente
du CPAS de Wavre
|
Anne
van der VAEREN
Présidente
du CPAS de Perwez
|
Relais presse :
DH NET : http://www.dhnet.be/actu/belgique/face-a-la-galerie-des-horreurs-les-cpas-wallons-en-appellent-au-federal-et-a-la-region-542d3b86357030e61043eec6
RTBF.be : http://www.rtbf.be/info/societe/detail_les-cpas-s-inquietent-il-nous-faut-les-moyens-d-assurer-notre-mission?id=8368495
Le Vif.be : http://www.levif.be/actualite/belgique/face-a-la-galerie-des-horreurs-les-cpas-en-appellent-au-federal-et-a-la-region/article-normal-314969.html
Sud Info : http://www.sudinfo.be/1115354/article/2014-10-02/face-a-la-galerie-des-horreurs-les-cpas-en-appellent-au-federal-et-a-la-region-nhttp://www.sudinfo.be/1115354/article/2014-10-02/face-a-la-galerie-des-horreurs-les-cpas-en-appellent-au-federal-et-a-la-region-n
7/7 : http://www.7sur7.be/7s7/fr/1502/Belgique/article/detail/2073570/2014/10/02/Les-CPAS-wallons-s-attendent-a-une-explosion-des-demandes-d-aide.dhtmlhttp://www.7sur7.be/7s7/fr/1502/Belgique/article/detail/2073570/2014/10/02/Les-CPAS-wallons-s-attendent-a-une-explosion-des-demandes-d-aide.dhtml
L'avenir.net : http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=dmf20141002_00537437
La Libre : http://www.lalibre.be/debats/edito/edito-le-cpas-ultime-rempart-contre-la-misere-542d9e4435708a6d4d5acee3
Actualité du Droit belge : http://www.actualitesdroitbelge.be/presse/le-cpas-est-desespere-les-gens-ce-ne-sont-pas-des-trottoirs
lundi 29 septembre 2014
L'UMons tire également la sonnette d'alarme...
... en faveur des CPAS les plus pauvres.
Je vous invite à lire l'interview du Professeur Pagano parue ce lundi 29/09/14 dans La Province : http://www.laprovince.be/1112280/article/2014-09-28/mons-borinage-il-faut-soulager-les-cpas-les-plus-pauvres
Je vous invite à lire l'interview du Professeur Pagano parue ce lundi 29/09/14 dans La Province : http://www.laprovince.be/1112280/article/2014-09-28/mons-borinage-il-faut-soulager-les-cpas-les-plus-pauvres
jeudi 25 septembre 2014
Une vente publique au profit de nos usagers
Extrait de lavenir.be le 24 septembre ( http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=dmf20140924_00533291 ) :
"Cela fait partie des attributions du CPAS: après six mois, il peut mettre en vente une série d’objets qu’il détient, en provenance de personnes expulsées ou en maison de repos, voire des «objets trouvés» de Liège. Une vente publique se tient le 1er octobre.
Cette activité du CPAS de Liège peut étonner. Et pourtant, après six mois de détention, il est en mesure de vendre toute une série d’objets en sa possession. Une vente publique est organisée le 1er octobre à la Salle de vente des huissiers de justice (rue de la Lèche 58 à Liège). Ce type de rendez-vous se tenait auparavant dans une salle du côté de Vottem, mais les autorités du CPAS entendent promouvoir davantage cette initiative, histoire d’augmenter les rentrées financières de l’institution, si possible. «Nous en organisons plusieurs par an, disons trois à cinq fois», explique Nathalie Rutten, du CPAS de Liège. «Cela se fait en fonction du nombre d’objets accumulés.»
Concrètement, les objets y seront exposés de 8h30 à 12h30. Il s’agit de meubles, bijoux, bibelots, appareils électroménagers et autres objets mobiliers qui sont arrivés un jour au CPAS. «On y retrouve vraiment toutes sortes de choses, c’est extrêmement varié.»
Cela peut survenir de plusieurs manières: ce sont par exemple les effets personnels de personnes expulsées de leur domicile par voie judiciaire. «Les effets personnels se retrouvent parfois sur le trottoir. Nos services se chargent de les emporter et de les conserver, pour des raisons de sécurité, mais aussi pour permettre aux gens de venir les rechercher. Lorsque cela n’est pas fait au bout de six mois, le CPAS peut les mettre en vente.» Certains objets appartenaient à des personnes placées en maison de repos par le CPAS. Les «objets trouvés» de la Ville de Liège, lorsqu’ils ne sont pas récupérés après six mois, sont également transférés vers cette réserve.
Au final, l’argent récolté par ces ventes publiques permet quelques rentrées financières au CPAS et aux allocataires. «Cela reste assez anecdotique, on ne fait pas fonctionner le CPAS avec ces montants», reconnaît cependant Nathalie Rutten.
Quant aux acheteurs habituels, «il peut s’agir de personnes en difficulté, désireuses de s’équiper à moindre prix, mais pas uniquement». Sont-ce les mêmes que l’on peut croiser le vendredi matin à la brocante de Saint-Pholien? «Oui, par exemple. Il s’agit de ventes publiques, donc cela s’adresse aussi à des personnes habituées à ce type de rendez-vous.»
Pour être informé des différentes ventes publiques, il convient de consulter régulièrement le site du CPAS de Liège "
lundi 22 septembre 2014
vendredi 19 septembre 2014
Un Président de CPAS MR ne dit pas autre chose que moi!!!
Comme quoi il ne s'agit pas d'un débat partisan!
Comme quoi ce n'est pas parce que c'est Claude EMONTS qui se plaint toujours!
Comme quoi c'est une menace institutionnelle qui touchera tous les CPAS!
J'ai déjà épinglé Freddy BREUWER pour certaines prises de position sur lesquelles je ne pouvais pas être d'accord car elle ne cadraient pas avec mes idées et celles de mon parti.
Mais ici (article paru dans L'Avenir du 18/09/14), je ne peux qu'être d'accord avec lui puisque je ne dis pas autre chose que lui...
http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20140917_00530163
Comme quoi ce n'est pas parce que c'est Claude EMONTS qui se plaint toujours!
Comme quoi c'est une menace institutionnelle qui touchera tous les CPAS!
J'ai déjà épinglé Freddy BREUWER pour certaines prises de position sur lesquelles je ne pouvais pas être d'accord car elle ne cadraient pas avec mes idées et celles de mon parti.
Mais ici (article paru dans L'Avenir du 18/09/14), je ne peux qu'être d'accord avec lui puisque je ne dis pas autre chose que lui...
http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20140917_00530163
"Il nous manque 2,5 M d'€!"
Maisons de repos, nouveaux exclus du chômage… Les finances du CPASsont dans le rouge et le budget 2015 risque d’être très, très serré.
Freddy Breuwer, le CPAS de Verviers prépare doucement son budget pour 2015. À ce sujet, où en est-on dans la vente des homes Entre-Nous et du Châtelet qui devait servir à financer en partie la nouvelle maison de repos de Stembert?
Pour le moment, nulle part. Nous avions convenu que la vente de ces deux infrastructures s’estimait à 5 millions d’euros mais, à ce jour, aucun acquéreur ne nous a fait une proposition ferme au prix attendu. Comme on comptait sur la vente de ces biens pour financer la nouvelle maison de repos, on va devoir emprunter plus que prévu. Car on ne veut pas non plus brader nos bâtiments, surtout que pour le Châtelet on parle quand même de 60 000 m2 de terrains constructibles. Mais ce qui est sûr, c’est que cela va prendre plus de temps que prévu.
On parle d’un trou de 2,5 millions d’euros pour ramener le budget à l’équilibre, ce n’est pas rien…
Selon nos premières estimations, il manque effectivement plus de deux millions d’euros pour arriver à l’équilibre budgétaire. On ne panique pas pour autant mais il faut vraiment trouver des accommodements pour maintenir la qualité des services tout en préservant l’emploi. Peut-être via la dotation communale, on pourra obtenir un plus grand soutien. Il faut savoir que depuis que le processus de reconditionnement des maisons de repos a été initié, le CPAS a pris soin de prévoir des réserves pour l’opération. Il faut vraiment qu’on nous permette d’utiliser ces réserves à cet effet et qu’elles ne soient pas utilisées à d’autres choses.
Sans compter qu’à partir du premier janvier 2015, ce sont 600 demandeurs d’emploi exclus du chômage qui vont venir frapper à la porte du CPAS.
Oui et là encore il y a un impact direct sur le budget du CPAS. Dans ce cas-ci, c’est inévitablement la Ville qui devra nous aider à payer la facture. Car il n’y a pas que le coût du revenu d’intégration que le CPAS (et donc la Ville) supporte, à hauteur de 30%. Il y a aussi la prise en charge de ces personnes, l’insertion socioprofessionnelle. Donc oui, les finances sont difficiles à gérer mais on ne va pas perdre son sang-froid et on mettra tout en œuvre pour assurer un service suffisant."
Une autre nouvelle charge financière pour les CPAS dès le 1er janvier 2015
Source: http://www.secal.belgium.be/_pdf/du-neuf-avances-recouvrement-creances-alimentaires.pdf
Loi du 12 mai 2014 modifiant la loi du du 21 février 2003 créant un Service des créances
alimentaires au sein du SPF Finances et le Code judiciaire, en vue d’assurer le recouvrement effectif des créances alimentaires (publiée au Moniteur belge du 30 mai 2014).
Cette loi prévoit que :
- le plafond de revenus pour le droit aux avances est relevé à 1.800 € (à augmenter de
66 € par enfant à charge (montant de l’année 2014)),
- la majoration pour enfant à charge est doublée pour un enfant handicapé,
- l’accès au SECAL est désormais gratuit dans le chef du créancier d’aliments : la
contribution aux frais de fonctionnement (5%) est supprimée. Celle due par le
débiteur d’aliments passe quant à elle de 10 à 13%,
- le SECAL dispose maintenant des mêmes possibilités que tout autre créancier
d’aliments : quand il fait une saisie sur les revenus, il n’est plus limité par le revenu
d’intégration,
- si le créancier d’aliments a perçu indûment des sommes, le SECAL peut les
récupérer d’office à concurrence de 10 voire de 100% de tout paiement ultérieur qui serait effectué en sa faveur.
Ces dispositions s’appliquent aux demandes qui seront reçues par le SECAL à partir du 1er janvier 2015.
Il s'agit d'une nouvelle charge pour les administrations locales (CPAS et in fine communes) dont nous ne pourrons mesurer l'ampleur que quelques mois après l'entrée en vigueur de cette nouvelle loi.
A suivre...
_______
Lire aussi : http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20140909_00525528
Loi du 12 mai 2014 modifiant la loi du du 21 février 2003 créant un Service des créances
alimentaires au sein du SPF Finances et le Code judiciaire, en vue d’assurer le recouvrement effectif des créances alimentaires (publiée au Moniteur belge du 30 mai 2014).
Cette loi prévoit que :
- le plafond de revenus pour le droit aux avances est relevé à 1.800 € (à augmenter de
66 € par enfant à charge (montant de l’année 2014)),
- la majoration pour enfant à charge est doublée pour un enfant handicapé,
- l’accès au SECAL est désormais gratuit dans le chef du créancier d’aliments : la
contribution aux frais de fonctionnement (5%) est supprimée. Celle due par le
débiteur d’aliments passe quant à elle de 10 à 13%,
- le SECAL dispose maintenant des mêmes possibilités que tout autre créancier
d’aliments : quand il fait une saisie sur les revenus, il n’est plus limité par le revenu
d’intégration,
- si le créancier d’aliments a perçu indûment des sommes, le SECAL peut les
récupérer d’office à concurrence de 10 voire de 100% de tout paiement ultérieur qui serait effectué en sa faveur.
Ces dispositions s’appliquent aux demandes qui seront reçues par le SECAL à partir du 1er janvier 2015.
Il s'agit d'une nouvelle charge pour les administrations locales (CPAS et in fine communes) dont nous ne pourrons mesurer l'ampleur que quelques mois après l'entrée en vigueur de cette nouvelle loi.
A suivre...
_______
Lire aussi : http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20140909_00525528
jeudi 18 septembre 2014
Pour info et invitation à la réflexion : les fausses bonnes idées de la déclaration de politique régionale wallonne
Les (fausses) bonnes idées de la DPR
Par Christophe ERNOTTE
Nous avons tous découvert le contenu de la nouvelle
déclaration de politique régionale (DPR). Parfois avec satisfaction, parfois
avec stupéfaction, parfois avec un sentiment de trahison et de non-sens.
Certes, nous savons tous (et il faudra y travailler) que des économies
s’imposent vu le cadre budgétaire général pour les années à venir, et
certainement pour 2015 et 2016 C’est donc dans cet environnement que l’on peut
se montrer satisfait de découvrir, dans cette DPR, que la nouvelle majorité
souhaite, dans divers domaines, soutenir et renforcer l’action des CPAS1. On peut comprendre qu’il
faille gérer au mieux les deniers publics, voire rationaliser.
En ce sens,
l’encouragement aux synergies entre communes et CPAS sur des services «
supports » a du sens et
doit être évidemment soutenu. Mais la stupéfaction tend à apparaître quand on
recommande un directeur général (DG) unique pour la commune et le CPAS. Les DG de CPAS n’auraient-ils
rien à faire aujourd’hui ? Si c’est pour fusionner et désigner après, vu la
charge de travail, un DG adjoint au DG communal, on expliquera l’intérêt du
bouleversement… Ou réduire le CPAS à un seul comité spécial de l’action sociale logé à la commune, c’est
injurieux !
Mais surtout
un sentiment de trahison et de non-sens quand il s’agit d’encourager la fusion
entre commune et CPAS.
Pourquoi ?
D’une part, une trahison parce que ce n’est pas ce que nous ont dit le PS et le
CDH lors de notre Assemblée générale. Ces idées excessives de la DPR ne sont
pas contenues dans le programme du PS. Et cela va beaucoup plus loin que ce
qu’annonce le CDH dans son programme6. Étonnant et intellectuellement malhonnête pour deux
partis qui défendent les valeurs suivantes :
- pour l’un : « Toute la
dynamique socialiste repose sur une volonté : celle de construire une
société plus juste et plus humaine, où l'intérêt général prime sur les
intérêts individualistes » ;
- pour l’autre : « Le
développement humain nécessite de mettre notre économie au service de
chacun femme, homme, jeune, enfant, aîné et de favoriser toutes les
activités qui améliorent véritablement la qualité de vie ».
Il faut
rappeler que ces idées excessives sont dans le programme du MR. Nous ne savions
pas que former une majorité et écrire un programme de législature revenait à
mettre en oeuvre des idées d’un autre parti… Il est évident que l’électeur, le
citoyen ne se rapprochera pas de la politique avec ces comportements
incohérents et incompréhensibles.
D’autre part,
un non-sens.
Pourquoi ? On
peut comprendre qu’une commune de 3.000 habitants manque de moyens et de
capacité d’action, comme son CPAS. Par rapport à une grande ville ou une
commune moyenne, 3 000 habitants représentent parfois un quartier, mais c’est
être naïf de penser qu’en fusionnant les deux on va améliorer les moyens et la
capacité d’action. On gagnera peut-être quelques jetons de présence pour les
mandataires. Quoique…
On va surtout
détruire l’action sociale d’une institution, sa spécificité, la qualité de la
prise en charge de nos citoyens en difficulté et en souffrance. Or ce travail
particulier, qui demande un cadre spécifique, un fonctionnement adapté, des
métiers précis, doit être préservé. Ne pas le comprendre est la preuve de la
méconnaissance de ce qui se fait et, manifestement, une volonté de ne pas voir
et reconnaître l’effectivité des résultats obtenus.
Certes, la
question n’est pas de défendre l’institution pour l’institution ni s’assurer de
sa soi-disant autonomie (qui n’est dans les faits que très théorique vu la
pauvreté des moyens en regard des missions) pour sa soi-disant - mais néanmoins
jalousée - indépendance, ni s’accrocher à la spécificité de l’action sociale
comme s’il s’agissait de « chapelles ». Non, cela serait sans intérêt et donc bien
réducteur.
La question
est plutôt que ces positions de la DPR risquent de vraiment mettre en péril la
qualité de l’aide apportée à tous ceux et celles (dont peut-être un jour chacun
de nous) qui sont contraints, pour diverses raisons, de frapper à la porte du
CPAS et qui y trouvent un aide réelle, un nouvel espoir, un moteur de
résilience, un tremplin, une aide de service public. Mettre cela en péril,
c’est prendre le risque de porter atteinte à un des plus importants piliers de
notre cohésion sociale. C’est mettre en danger cette dignité humaine de la loi
organique coulée dans notre Constitution. La balance des intérêts me laisse
penser que cela ne vaut pas la chandelle. D’autant plus que ces intentions sont
aussi alimentées, parfois, par de ridicules soifs de pouvoir.
« Par
ailleurs, les CPAS doivent rester les fers de lance de la politique publique
sociale locale et être désignés en tant que coordinateurs du Plan de lutte
contre la pauvreté. Ce sont en effet les seuls acteurs institutionnels publics
qui jouissent de deux qualités originales : ils prodiguent une aide
individualisée et de proximité. Devant faire
face à des besoins croissants et très divers, les CPAS doivent être
continuellement renforcés afin de rencontrer au mieux les besoins de leurs usagers,
pour les sortir réellement de la pauvreté et leur procurer une autonomie
sociale et économique ». Ce texte voit juste et est volontariste. Il figure
dans la déclaration gouvernementale de la majorité… bruxelloise ! Qui allie
aussi PS et CDH avec le FDF. On aurait aimé le voir dans celui du Sud du pays !
Il est encore temps pour qu’il inspire le nouveau Gouvernement wallon.
Alors :
-
soyons plus que jamais professionnels
et rigoureux au sein de nos CPAS, et ce surtout pour nos citoyens ;
-
veillons à gérer, comme c’est déjà le
cas, avec rationalité et économie ;
-
veillons à mettre en oeuvre les
bonnes idées de la DPR ;
-
travaillons, avec une ardeur plus
forte encore, aux synergies entre CPAS9, dont on connaît l’efficacité (preuve à l’appui avec de
nombreuses associations chapitre XII, clusters, conventions de collaboration…)
;
-
mais combattons avec pugnacité (dont
on manque trop souvent) les fausses bonnes idées de la DPR.
La dignité
humaine l’exige.
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